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#éthique #rh #valeurs

Au cours de l’édition #12 d’Open Space, nous avons ouvert l’idée d’une entreprise socialement responsable au niveau macro-économique - ses actions individuelles impactant durablement l’équilibre collectif.

Dans cette édition, nous nous intéressons à la déclinaison micro-économique de cette responsabilité : une vision pater familias ou si vous préférez, éthique du business. Car oui, les deux peuvent (et doivent) s’assortir pour de meilleures performances.

Belle lecture !

Article thématique

  • Existe-t-il vraiment une éthique des affaires? Le cas Lavazza

    Si l’intelligence artificielle semble avoir envahi le discours collectif, le nourrissant tour à tour d’angoisse et de rêve, nous savons tous que nous nous préparons à une nouvelle révolution et c’est l’humain qui semble avoir du souci à se faire. Faire appel à la conscience des dirigeants permettrait de limiter certains dégâts. Sagesse et bienveillance deviendraient ainsi les nouveaux leviers de performance.

    Rabelais disait, « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Énoncée en des temps que les moins de 600 ans ne peuvent pas connaître, cette phrase est toujours aussi criante d’actualité. Y’a-t-il vraiment une éthique dans affaires ? Oui, il existe même une éthique des affaires ainsi qu’en témoignent les nouvelles formations de management : philosophie et management à la Solvay Brussels School, ou encore la formation Business ethics and compliance management à l’UCL

    Les motivations sont variées :

    • prévenir des risques
    • éviter les actions nuisibles à l’organisation
    • ne pas donner en cas d’accident une mauvaise image ou une réputation douteuse dans l’opinion publique

    L’entreprise a un rôle social, des partenaires et a affaire à des hommes (actionnaires, salariés, concurrents, représentants syndicaux). Elle a aussi des responsabilités : l’engagement écologique et environnemental, la qualité de ses produits, la justesse de ses prix…

    Comment définir ce nouveau modèle ?

    Le cas du fabricant de café Lavazza illustre bien cette nouvelle tendance. Cette succes story italienne du XXe siècle consolide son succès par la voie de la modernité. Son nouveau siège « la nuvola » (le nuage) situé à Turin a reçu la certification nord-américaine Platinum LEED, pendant du concept français de « Haute Qualité Environnementale » (HQE). Celui-ci est connu pour favoriser la qualité de vie au travail, réduire sa consommation en eau et en énergie. En plus de faire du confort des employés une valeur phare, ils sont soucieux de l’impact de leur production sur les territoires développant leurs matières premières. « Nous sommes aux côtés des producteurs locaux pour leur apprendre à mieux gérer la ressource. Nous œuvrons également à la formation de coopératives et favorisons le développement du microcrédit », détaille Giuseppe Lavazza.


    Investi dans les projets de développement durable, le dirigeant met en avant les initiatives du groupe, telles que la promotion du covoiturage ou le programme, en Colombie, de reconversion de parcelles jusqu'alors dévolues à la culture de la coca en plantations de cacao ou de café.  
    Pourtant la RSE est loin d’être une nouvelle vague pour Lavazza. L’ADN de cet acteur important du marché du café repose depuis toujours sur des valeurs familiales.
    « En 1938, lors d'un de ses voyages au Brésil, mon arrière-grand-père s'offusquait déjà du gaspillage de la matière première lorsqu'il avait observé que les excédents de café étaient brûlés », raconte Giuseppe Lavazza. Une anecdote anodine ? Pas si sûr ! Les valeurs familiales se bâtissent autour de la prospérité du clan et donc les générations futures. Cette vision à très long terme induit des choix stratégiques durables et responsables.

    Dire que le monde change est un doux euphémisme : il voit émerger de nouvelles questions éthiques à chaque mouvement technologique et industriel. Chaque découverte majeure demande aux scientifiques réflexion et prudence, les repères se floutent pour les acteurs sociaux à la recherche de repères pour fonder leur action, sans oublier celles qui nous interpellent dans notre vie privée. S’il semble exister un besoin collectif d’éthique, le sens et la possibilité d’une éthique commune s’obscurcit. Dans ce contexte, à chacun de définir l’éthique en la composant d’éléments individuels et collectifs.

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Inspirations

  • Avoir une gestion éthique, pour quoi faire?

    Il y a les beaux discours, puis suit la réalité. La condition sine qua non pour réussir en toute éthique, c’est d’abord de définir sa mission et son identité. Y a-t-il vraiment un intérêt concret à le faire ? Voici 5 raisons de le faire.

    1. Les entreprises qui se dotent d’une vraie politique de responsabilité sociale sont généralement plus performantes que les entreprises qui ne le font pas. De l’ordre de 13% selon France Stratégies.
    2. Les salariés aspirent aujourd’hui de plus en plus à travailler pour des entreprises qui ont du sens.
    3. Les investisseurs se tournent vers les entreprises qui performent le mieux sur les critères d’environnement, d’impact social ou de gouvernance.
    4. Pour les consommateurs, l’entreprise doit être au service de la société et non l’inverse : 67% des consommateurs estiment que l’entreprise a un rôle à jouer pour régler les problèmes de la société.
    5. Les pouvoirs publics font comprendre aux acteurs économiques que leur responsabilité est de participer aux objectifs communs de la société.

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  • Devenez adepte du Slow Business

    Ne vous vous y méprenez pas, le titre est faussement évocateur : loin de faire l’éloge de la lenteur, le slow business s’inscrit dans la durabilité des activités de l’entreprise, pour son entreprise certes, mais également pour son environnement et son capital le plus précieux : le capital humain.

    Inscrit dans une mouvance de société globale, l’idée du slow business s’intègre dans la slow attitude qui permet de décélérer et de préserver son capital. Il est question ici de réinventer la notion de gestion du temps au travail. La clé proposée est dans une bonne maîtrise rythmique, avec une alternance de phases de réactivité et de décélération.

    Nous sortons d’un cycle où l’on pensait que pour devancer ses concurrents, il fallait aller vite, tout le temps, en toutes circonstances. Le slow business nous révèle d’autres leviers de performance : par exemple, des marges de manœuvre plus larges aux employés ou la logique du ROWE (Results-Only Work environnement). Ce dernier est un système ou les employés sont encouragés à prendre le contrôle de leur temps professionnel : exit le présentéisme, bienvenue à la culture du résultat. Le slow business se développe davantage dans la sphère anglo-saxonne. Et pourtant, la valeur travail y est sacrée. Comme quoi, cela ne veut pas dire travailler moins, mais travailler mieux. 

Le saviez-vous ?

  • 2/3

    Près des deux tiers affirment qu’ils refuseraient de travailler pour une entreprise qui ne défend pas certaines valeurs sociales ou environnementales.

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