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Petits gestes, grands résultats

Le vert est très à la mode. De nombreuses sociétés développent des produits bios, éco-responsables, qui sont « sans empruntes carbones », qui n’abîment pas la planète, …  Et ça marche. Tout comme les chaînes de bio et de bien-être vert qui poussent dans les grandes villes de Belgique.

La communication « écolo » est elle aussi très tendance. L’intention est souvent bonne, les actions sont parfois spectaculaires mais beaucoup de spécialistes de l’environnement parlent d’effet d’annonce et de marketing plutôt que d’engagement écologique profond.

Et pourtant, chacun à sa petite échelle peut, et pourrait, changer les choses. Des gobelets en plastique qu’on remplace par des mugs nominatifs, un système d’électricité adapté, … Il existe plein de solutions pour ceux et celles qui veulent être plus écolo. Et, bonne nouvelle, ça passe aussi par le lieu de travail.

Article thématique

  • 4 raisons de devenir éco-responsable et 7 conseils pour y arriver

    Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses sociétés essayent de devenir éco-responsables. Des mesures sont prises, des chartes internes sont signées. En Belgique, il n’existe pas de chiffres concrets concernant le nombre d’entreprises engagées en « éco-responsabilité ». Mais selon les spécialistes, une bonne moitié des entreprises belges aurait pris la voie verte d’une manière ou d’une autre. C’est bien et ce n’est pas très compliqué d’y arriver.

    Vous n’avez pas encore osé franchir le cap de l’entreprise dite éco-responsable ? Vos concurrents l’ont, eux, peut-être déjà franchi. Et peut-être même depuis longtemps. Cela n’a aucune importance. Il n’est jamais trop tard pour commencer. Les raisons qui motivent un tel choix sont en effet nombreuses.

    • La première est bien sûr, l’image. Les consommateurs sont aujourd’hui très attentifs aux produits qu’ils achètent et sont davantage enclin à acheter vos produits ou services, s’ils savent que votre société s’inquiète de son impact sur l’environnement.
    • La seconde, c’est que mettre en place des actions écologiques concrètes (recycler, gérer sa consommation d’énergie…) permet à moyen terme de faire des économies.
    • La troisième est que le développement durable et les démarches cherchant à optimiser l’usage énergétique et à diminuer l’impact environnemental sont aujourd’hui des critères importants dans l’évaluation et la notation des entreprises. De nombreux investisseurs, comme la banque HSBC par exemple, ne financent plus que des projets dont la rigueur environnementale est avérée.
    • Enfin, une autre bonne raison de prendre la voie de l’écologie, c’est que beaucoup de futurs collaborateurs s’engagent d’avantage dans des sociétés à la réputation écologique forte. Dit autrement : pour être un pôle d’attraction de nouveaux talents, il faut montrer patte verte.

     

    Comment devenir éco-responsable ?

    Il y a plein de manières de devenir éco-responsable. Pas besoin de beaucoup d’investissements ou de grand effet d’annonce. Des petites choses concrètes peuvent rapidement et radicalement changer l’impact « vert » d’une entreprise.

    • Le premier réflexe c’est d’utiliser moins de papier et d’encre. On a tous déjà imprimé des documents volumineux ou des mails qu’on n’a finalement pas utilisés. C’est un gaspillage sans nom.
    • Le second réflexe est de trier. Cela consiste à séparer les déchets papiers, les déchets organiques, les déchets plastiques et les déchets non recyclables.
    • Le troisième réflexe, c’est apprendre à bien utiliser l’eau. En entreprise, on peut par exemple équiper les robinets de capteurs qui ne permettent de laisser couler de l’eau que lorsque la personne est présente.
    • Le quatrième réflexe est l‘achat de matériaux recyclés.
    • Le cinquième, c’est la gestion des lumières, elle aussi, essentielle. Parfois, le soir, on aperçoit des bureaux laissés allumés. Il existe des capteurs qui empêchent cela. Et même des horloges pour fixer des horaires où les lampes sont d’office éteintes.
    • Sixième conseil : Utilisez de l’énergie propre (panneaux solaires, éolien, biogaz ou géothermie). En termes de mobilité, il y a également de nombreuses possibilités de devenir vert en entreprise. Vous pouvez instaurer des jours de télétravail qui permettra non seulement un gain de temps en termes de trajets, mais aussi une réduction de l’impact écologique.
    • Enfin, dernier conseil : dépolluez l’air via des plantes vertes qui vont absorber certaines substances nocives pour la santé (ex : le benzène et le trichloréthylène).

     

    Une motivation qui s’encourage fiscalement

    Enfin, il est important de préciser que devenir éco-responsable est un travail collectif de toute l’entreprise et non pas un objectif individuel du directeur général. Depuis quelques années, l’état belge met à disposition des incitants pour encourager l’éco-responsabilité des entreprises. L’entreprise peut ainsi offrir des avantages fiscaux très avantageux qui vont impacter les comportements écologiques. C’est le cas des éco-chèques (cfr : article "Les petits ruisseaux font les grandes rivières"), du remboursement de tout ou partie de frais liés aux déplacements écologiques et ou collectifs (un abonnement de transport en commun, des frais forfaitaires pour l’utilisation du vélo, …) ou encore d’une intervention annuelle pour les collaborateurs qui utilisent des voitures électriques ou hybrides. Enfin, même s’il n’y a pas d’avantages fiscaux propres, certaines entreprises peuvent être créatives. Par exemple, en donnant des primes à des employés ou à des groupes d’employés qui ont été inspirants en termes d’écologie ou qui ont mis en pratique des idées innovantes en la matière.

Inspirations

  • Les petits ruisseaux font les grandes rivières

    Bien que nous ayons trouvé de l’eau sur Mars, il n’y a (pour l’instant) pas de planète B sur laquelle nous pourrions déménager après avoir épuisé notre Terre. Voici donc une belle occasion de réaliser que chaque petite prise de conscience individuelle compte et peut faire la différence...

    Certains le résument comme un chèque destiné à l’achat de produits et services à caractère écologique qu’une société remet à son employeur. Mais au-delà du formidable avantage fiscal, l’éco-chèque est surtout le moyen le plus concret de faire prendre conscience que chacun peut apprendre à être éco-responsable.

    Bien entendu, avoir un comportement éco-responsable ne signifie pas que vous fassiez vos courses en mode eco-bobo et sandales. Voyez plutôt l’occasion d’adapter légèrement votre mode de consommation. L’éco-chèque permet en effet de se rendre compte que notre manière de consommer peut être impactante. Sur des choix de mobilité, sur des loisirs durables, sur la réutilisation, sur le recyclage, sur la prévention des déchets ou achats de produits locaux et de circuits courts. Il est enfin l’occasion de réaliser que chaque petite prise de conscience individuelle compte et peut faire la différence.

  • "Thym Building" ou potager en entreprise :)

    Le phénomène n’est pas nouveau. Il prend par contre de plus en plus d’ampleur. De nombreuses sociétés cultivent un potager au cœur même de leur entreprise. C’est le cas d’IBA à Louvain-la-Neuve, de la Louvain School of Management ou plus récemment de Engie.

    L’objectif n’est évidemment pas lucratif. Ce n’est pas avec quelques tomates et quelques carottes que les sociétés vont rentabiliser leur investissement. Mais ce genre d’initiative permet de sensibiliser les travailleurs à la terre, au rapport à l’écologie, au circuit court et évidemment, c’est un merveilleux projet pour créer du lien au sein de la société. Faire travailler ensemble des personnes de services différents permet également de faire baisser le stress dans l’entreprise.

     

     

Le saviez-vous ?

  • 17%

    Actuellement en Belgique, près de 17 % des travailleurs font du télétravail. La plupart, c’est-à-dire 12%, télé-travaillent en moyenne 1 jour par semaine, suivis par presque 4% qui télé-travaillent 2 jours par semaine. Ces 17% de télétravailleurs permettent d’éviter 5% des déplacements domicile-travail.