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Zen, restons zen…

Qui n’a pas rêvé, un jour, coincé dans un bouchon, de disposer d’un hélicoptère personnel qui permettrait d’arriver à l’heure ? La mobilité en Belgique est en effet à certaines heures une vraie plaie.

Toutes les grandes villes sont concernées par des soucis de déplacements : Liège, Anvers, Namur, Charleroi et bien sûr, Bruxelles. Cela a évidemment un coût environnemental, économique mais aussi psychologique. Certaines mesures sont prises mais il faudra du temps pour que tout se mette en place et fonctionne.

Alors, en attendant, il faut prendre son mal en patience… Et quoi de mieux que de le prendre en musique ? Nous vous avons concocté une Playlist à écouter sans modération quand on est coincé dans un bouchon.

Bonne écoute 🙂 

Article thématique

  • La mobilité, une priorité RH

    Empreinte environnementale, temps perdu, immobilité sur les grands axes, souci de transports ou de transports alternatifs, poids économique… La question de la mobilité est au cœur de multiples débats depuis quelques années. En entreprise, elle est même devenue centrale. Il s’agit de ménager ses employés tout en leur offrant un maximum de confort. Y compris économique. Petit tour d’horizon.

    La mobilité s’est invitée dans le débat public et entrepreneuriale depuis une petite vingtaine d’années. Au départ, elle concernait surtout les employés qui décidaient de prôner une mobilité alternative telle le covoiturage ou qui ne souhaitaient pas utiliser leur voiture. Les discussions sur l’impact écologique, le coût des embouteillages (10 euros/heure pour une voiture, 78 euros/heure pour un camion), le bien-être des collaborateurs (via le télétravail, par exemple) sont arrivées plus tard. Le premier tournant concernant la question de la mobilité a eu lieu avec l’avènement de l’Internet, des outils digitaux et de l’informatique au début des années 2000 qui ont permis d’envisager un rapport au travail différent de celui qui existait durant de nombreuses années. Pour la première fois depuis l’histoire de l’humanité, l’homme ne doit en effet plus « se rendre » à son travail pour l’exercer. Le deuxième tournant est plus récent, une dizaine d’années, il concerne la question environnementale. De plus en plus de Belges sont en effet conscientisés par l’impact écologique de leur déplacement personnel. Ils espèrent parfois pouvoir changer leur comportement. Et certains attendent de leur entreprise qu’elle amène des solutions concrètes.


    En quoi la mobilité est devenue une priorité RH ?

    À l’heure actuelle, la mobilité belge n’est pas organisée de manière optimale. Les congestions des routes et du réseau ferroviaire sont un problème majeur tant pour les entreprises que pour les citoyens, qui coûtent cher à la société et qui causent une perte de 2 % du PIB en Belgique selon l’OCDE. Le transport a par ailleurs un impact environnemental conséquent puisqu’il est responsable de 22 % des émissions de gaz à effet de serre ainsi que d’émissions polluantes locales dégradant la qualité de l’air (particules fines, NOx, CO, …).

    Devant ces chiffres, de plus en plus de politiques plaident pour des obligations faites aux entreprises qui sont invitées, parfois obligées, à trouver des solutions. Depuis 2004, la Région de Bruxelles-Capitale impose par exemple à ses entreprises les plus grandes la réalisation d’un plan de déplacements d’entreprise (PDE). Cette obligation concerne tous les organismes, privés ou publics qui occupent plus de 100 personnes sur un même site en Région de Bruxelles-Capitale. Mesure qui n’est pas obligatoire en Flandre et en Wallonie. Le suivi de cette obligation est fait par Bruxelles Environnement. Cette réalisation d’un plan de déplacements est un travail plus poussé que le diagnostic demandé au niveau fédéral pour le même type d’entreprise. En 2019, en Belgique, la question de la mobilité est donc une priorité.


    Alors, concrètement, on fait quoi ? 

    Une entreprise n’est pas l’autre. Les besoins et les solutions en matière de mobilité et de transports des employés sont différents en fonction de la taille, de la localisation, de l’âge des employés ou encore des packages salariaux proposés ou tout simplement du secteur d’activité. Par exemple, les collaborateurs de la Commission européenne se déplacent à moins de 30 % en voiture ou à moto pour aller sur leur lieu de travail. Contre 86 % des travailleurs du secteur de l’industrie.

    Très concrètement, il existe des mesures et des « cases » applicables dans les entreprises. Pour les vélos, certaines sociétés belges proposent les mesures suivantes : une indemnité, abris couvert, un parking, un vestiaire (avec ou sans douche) pour se changer, des emplacements sécurisés, des vélos de service et un service d’entretien. Pour le covoiturage, certaines entreprises proposent de gérer les données, de mettre des parkings à disposition et de rembourser toute ou partie du déplacement. Les mesures pour favoriser la prise de transport en commun (métro, train tram bus) sont généralement la gratuité ou l’organisation d’un transport collectif spécifique pour l’entreprise. Notre pays n’a pas à rougir de ce qui est réalisé.  En Belgique, plus de 30 % des travailleurs peuvent s’adresser à un coordinateur de mobilité, c’est-à-dire un point de contact permanent pour les informations concernant les différents modes de transport. 9 % des unités d’établissement, où travaillent 22 % des travailleurs concernés par le diagnostic, ont un plan de déplacement d’entreprise. 18 % des employeurs déclarent également se concerter avec les autorités communales concernant la mobilité.


    Et fiscalement ?

    En Belgique, les grands principes et les mécanismes disponibles et à prendre en compte en tant qu’employeur et/ou en tant que navetteur sont nombreux. Il existe par exemple une indemnité kilométrique non imposable jusqu’à 0,15€/km pour les travailleurs faisant tout ou partie du trajet domicile-travail à pied. Cette prime piétonne est cependant limitée à 380€ par an. Pour le vélo, toute mesure destinée aux cyclistes (achat vélo, vestiaire, …) pouvant bénéficier d’une exonération fiscale à concurrence de 120 %. L’employeur peut aussi intervenir jusqu’à 0,23€/km pour les déplacements domicile-travail (aller-retour) de ses collaborateurs. Pour profiter au maximum d’une intervention domicile-travail en co-voiturage (ce qui n’empêche pas de bénéficier de manière complémentaire d’autres avantages pour les kilomètres parcourus autrement : vélo, marche, autosolisme), il existe deux façons de faire :

    1. Opter pour la preuve des frais professionnels dans quel cas, le chauffeur et le passager peuvent être exonérés de 0,15 €/km.
    2. Opter pour une intervention forfaitaire.

    Pour encourager l’usage des transports publics à destination du lieu de travail, les entreprises sont tenues d’intervenir à hauteur minimum de 75 % des frais d’abonnement de leurs collaborateurs. Enfin, on notera que depuis la réforme de l’impôt des personnes physiques, les entreprises ont la possibilité de déduire à 120 %, les frais afférents à la mise en place, l’achat et la gestion d’un mode de transport collectif destiné aux collaborateurs de l’entreprise. Pour le télétravail (cfr Article : Le télétravail, bon à savoir), il est possible d’octroyer au travailleur une indemnité non imposable allant jusqu’à 40€ par mois qui doit couvrir réellement des besoins concrets en matière de télétravail. 


    Pour aller plus loin, pensez au Budget Mobilité

    Le Budget Mobilité repose sur un principe simple : allouer un montant mensuel à l’employé pour qu’il puisse effectuer l’ensemble de ses déplacements au travers de la mobilité alternative. L’objectif est d’améliorer la mobilité pour tous ainsi que de réduire son impact écologique au travers de moyens de transports plus verts.

    Plus d’info sur mobility.edenred.be

Inspirations

  • Quand le trajet le plus banal devient un véritable voyage !

    Que vous décidiez de faire votre trajet via les transports publics ou en voiture, faites vos trajets en musique… C’est bon pour le moral et ça aide à relativiser :-)

    Depuis le 1er mars 2019, les salariés qui disposent d’une voiture de société peuvent l’échanger et bénéficier d’un Budget Mobilité utilisable notamment pour payer leurs déplacements professionnels et privés auprès de plusieurs moyens de transport. Chaque employé a des attentes différentes et souhaite que l’offre de son employeur corresponde à ses besoins. Depuis le 25 février, une nouvelle carte a vu le jour en Belgique : Mobility. Mobility est une solution de mobilité alternative proposée par Edenred en phase avec la nouvelle législation relative au Budget Mobilité.  Plus d’info sur mobility.edenred.be

    Que vous décidiez de faire votre trajet via les transports publics ou en voiture, faites vos trajets en musique… C’est bon pour le moral et ça aide à relativiser 🙂

    Voici notre sélection à écouter sans modération !

    • Every breath you take – The Police
    • Stuck in the middle with you – Stealers Wheel
    • Secret garden – Bruce Springsteen
    • Roadhouse blues – The doors
    • You can’t always get what you want – The Rolling stones
    • Heroes – David Bowie
    • Take it easy - Eagles
    • Walk of life – Dire Straits
    • Take the long way home – Supertramp
    • You’re the one that I want – dNes cover Grease
    • The air that I breath – The Hollies
    • Daydream believer – The Monkees
    • Walking on sunshine – Katrina & the waves
    • Livin’thing – Electric Light Orchestra
    • Diamonds – Josef Salvat
    • Surfin’ – Jan & Dean
    • Good vibrations – The Beach Boys
    • I want to hold your hand – The Beatles
    • Walkin’ back to Happiness – Helen Shapiro
    • One of us – Joan Osborne
  • Télétravail, bon à savoir

    Le télétravail est l'exercice d'une activité professionnelle, en tout ou en partie à distance, c’est-à-dire, en dehors du lieu où le résultat du travail est généralement attendu (magasin, bureau…).

    C'est la convention collective de travail n°85 du 9 novembre 2005 qui réglemente le télétravail. Il peut être réalisé au domicile du télétravailleur ou en tout autre lieu choisi par lui. Une convention doit être établie par écrit pour chaque télétravailleur individuellement au plus tard au moment où le télétravailleur commence l'exécution de sa convention. Le contrat de travail qui est en cours devra faire l'objet d'un avenant écrit.

    Actuellement en Belgique, près de 17 % des travailleurs font du télétravail. La plupart (12 %) télétravaillent en moyenne 1 jour par semaine, suivis par presque 4 % qui télétravaillent 2 jours par semaine. Ces 17 % de télétravailleurs permettent d’éviter 5 % des déplacements domicile - travail.

     

    Source

Le saviez-vous ?

  • 1.588

    Selon le baromètre 2018 de Touring Mobilis, les “petits ralentissements structurels”, soit les périodes durant lesquelles 100 à 250 kilomètres de files cumulées sont enregistrés, progresseraient pour atteindre les 1.588 heures. Soit huit jours de plus qu’en 2017.