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Télétravail, mode d’emploi :)

La pandémie de coronavirus nous a tous plongés dans une situation sans précédent. D’un point de vue sanitaire, évidemment. Mais également d’un point de vue professionnel.

Personne aujourd’hui ne peut prédire comment la situation évoluera dans les prochaines semaines. Une certitude, pour continuer à travailler plus ou moins normalement, il va falloir être créatif, tous ensemble. Il faudra repenser notre manière de faire et de délivrer notre travail.

C’est peut-être une occasion unique aussi de tester à grande échelle divers outils ou manières de fonctionner que nous avions parfois un peu peur d’utiliser ou de mettre en place. C’est le cas du télétravail notamment, thématique mise en avant dans cette newsletter. 

Bonne lecture à tous et prenez soin de vous.

Article thématique

  • Télétravail : 6 conseils pour un travail d’équipe réussi à distance

    Depuis une vingtaine d’années et l’avènement de technologies nouvelles, le télétravail s’est peu à peu installé en entreprises. Pas partout. Mais de quoi parle-t-on ? Que dit la loi ? Quelles sont les obligations des uns et des autres ? Quels sont les avantages d’un travail à distance ? Comment télé-travailler efficacement ? Avec quels outils de communication ? Cette newsletter amène les premiers éléments de réponse à ces questions. 

    Le 12 mars dernier, la Première ministre belge, Sophie Wilmès, a annoncé toute une série de mesures pour endiguer la propagation du coronavirus COVID-19 dans notre pays. Parmi celles-ci : le télétravail. En déclarant qu’elle invitait « toutes les entreprises qui le peuvent à organiser du télétravail pour leurs collaborateurs », la Première ministre permet à de nombreuses sociétés de « repenser » leur mode de fonctionnement et de mettre en place des instruments de travail jamais ou peu utilisés.

    Que dit la loi ? 

    C’est la convention collective de travail (C.C.T.) n° 85 du 9 novembre 2005 qui réglemente le télétravail en Belgique, laquelle a été rendue obligatoire par l’arrêté royal du 13 juin 2006. L’article 5 de la C.C.T. n° 85 énonce le principe de « l’autonomie des parties » et définit le télétravail comme un acte volontaire. En clair : personne ne peut imposer le télétravail qui résulte d’un accord entre le travailleur et son employeur. Pour télétravailler, la rédaction d’une convention entre les parties est obligatoire et doit être établie avant le début du télétravail. S’il s’agit d’une décision nouvelle pour un contrat existant, il faut alors établir un avenant écrit au contrat existant. Il va de soi que la mesure de télétravail généralisée en Belgique est une mesure de solidarité sanitaire envers les plus faibles, mesure exceptionnelle et temporaire qui peut justifier la mise en télétravail pour « cas de force majeure ». Notons encore que, comme le signale le site Internet spécialisé Actualités du droit belge, « l’employeur est tenu de fournir à son collaborateur les équipements nécessaires pour qu’il puisse effectuer le télétravail. Si le télétravailleur utilise ses propres équipements, les frais d’installation des programmes informatiques, les frais de fonctionnement et d’entretien ainsi que le coût de l’amortissement de l’équipement, liés au télétravail incombent à l’employeur. »

    6 conseils pour du télétravail réussi

    Pour certains, c’est la première fois qu’ils font du télétravail. Ce qui peut être source de stress, notamment en cette période spéciale de confinement social. Voici quelques conseils pour éviter la crise de nerfs.

    1. Définir clairement son horaire

    Lorsque l’on fait du télétravail, on a tendance à élargir sa journée de travail et à vouloir être dispo non-stop. Or, comme lors d’une journée normale au bureau, il est important de baliser son horaire et de s’accorder des pauses claires. N’hésitez pas à en avertir vos collègues et votre chef, en les saluant le matin, en les informant que vous prenez votre pause et que vous vous déconnectez pour X temps, ou encore en leur disant « à demain » lorsque vous finissez votre journée. Ainsi, tout le monde sait quand vous êtes disponible et quand vous ne l’êtes pas.

    2. S’aménager un coin pour bosser

    Au début d’une expérience de télétravail, il n’est pas évident de trouver le bon équilibre entre vie professionnelle et privée. Pensez à bien identifier un endroit qui vous servira de « bureau », que vous pourrez ainsi différencier mentalement du reste de votre chez vous. Idéalement, dans une pièce fermée. Si ce n’est pas possible, dans un endroit où il n’y a pas de passage. Dans cet espace, limitez les effets personnels (photos, gadgets de vacances…) et organisez votre bureau : un écran à la bonne hauteur, 2 ou 3 stylos, pas plus, un peu d’espace vide pour y poser parfois votre bloc-notes, etc.

    CNN a publié un article intéressant à ce sujet : https://money.cnn.com/2015/01/30/pf/jobs/desk-organized-tips/

    3. Utiliser des outils appropriés

    Découvrez toute une série d’outils intéressants à mettre en place pour un travail collaboratif réussi dans notre article « Quelques outils bien pratiques ». Notons toutefois qu’il est déconseillé de multiplier les supports. Idéalement, l’entreprise doit mettre en place un ou deux logiciels ou apps pour être le plus efficace. Pour la communication interne, le plus simple est de créer un ou plusieurs groupes WhatsApp en y encodant tous les collaborateurs concernés. Ainsi, vous êtes sûrs que personne n’est oublié dans la boucle. Attention toutefois à ne pas partager d’infos ultra confidentielles…

    4. Soigner sa communication entre collègues

    C’est un risque bien connu de la communication par écrit et dont il faut particulièrement se méfier : le malentendu. Car votre interlocuteur ne perçoit pas votre langage corporel (sourire en coin, clin d’œil, expressions faciales, etc.). N’hésitez pas à user et abuser des smileys entre collègues, et à expliquer clairement à votre manager vos sources de stress ou d’insatisfaction. Il/elle ne peut pas le deviner ?

    5. Organiser le travail d’équipe

    Qui dit télétravail, dit fini les accords verbaux rapides et efficaces au bureau. Il est donc primordial de définir « qui fait quoi » et de structurer la journée de travail en la débutant par exemple chaque jour par une réunion d’équipe. Pour assurer un bon suivi de l’état d’avancement des projets, pensez à mettre en place des spreadsheets partagées, des Google Sheets, etc.

    Aussi, pour éviter d’être submergé par une quantité astronomique d’e-mails, il convient de faire la distinction entre des conversations (qui peuvent être menées via d’autres outils, comme Microsoft Teams ou Whatsapp) et les « vrais » e-mails.

    6. S’aérer l’esprit

    Ne sautez pas vos pauses. Une fois sur son écran, on a tendance à ne pas voir le temps passer. Pourtant, il est essentiel de s’accorder des pauses, de s’aérer l’esprit (un petit tour dans son jardin, ouvrir les fenêtres de son bureau, etc.) et de bouger. Le confort physique joue un grand rôle sur la productivité. Prévoyez par exemple du temps le matin avant de vous y mettre pour aller faire le tour du quartier (tant que c’est permis). Enfin, pensez aussi à votre alimentation : préparez-vous de bons petits plats nutritifs ou commandez-en chez votre commerçant préféré.

    Source

Inspirations

  • Les avantages de travailler de chez soi

    Bien que le télétravail soit aujourd’hui quasiment imposé aux entreprises belges, il présente quelques avantages intéressants, même en période « normale ».

    Le premier avantage du télétravail est évidemment un avantage temporel. En évitant les bouchons (également sources de stress), en évitant les déplacements en transports en commun et en évitant de devoir sortir de chez soi, le télétravailleur gagne du temps pour autre chose. Cette autre chose pouvant être une organisation familiale, un temps de loisir ou une vie sociale.

    Autre avantage, l’impact écologique. S’il n’y a pas de déplacement, il n’y a pas d’empreinte écologique négative. Cet avantage écologique est d’ailleurs une réflexion qui anime de nombreuses entreprises depuis quelques années.

    La capacité de concentration est également mise en avant par les télétravailleurs lorsqu’ils définissent les avantages de leur situation. Cela peut paraître paradoxal a priori. Lorsque nous sommes chez nous, nous pourrions en effet avoir envie de nous allonger dans le sofa ou de se mettre devant la télévision. Et pourtant, deux facteurs démontrent que l’efficacité et la concentration sont au contraire renforcées. Le premier est le sentiment de confiance qui y est associé. En acceptant la mise en place du télétravail, l’employeur et le collaborateur passent en effet un contrat de confiance et la grande majorité des collaborateurs souhaitent s’en montrer digne. Le second facteur est qu’en fait, on est beaucoup moins dérangé chez soi qu’au bureau où les collègues sollicitent bien souvent notre attention et pas toujours dans le cadre de notre mission de travail. Enfin, on notera encore que le télétravail permet de ne pas être plongé dans certains comportements « politiques » que l’on retrouve dans toutes les entreprises et qui sont sources de stress, rumeurs et perte de temps.

  • Quelques outils bien pratiques

    Pas toujours facile de réinventer une manière de travailler. Et quand cette décision se fait dans l’urgence, c’est encore moins évident.

    La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des tas d’applications, de programmes et d’outils pour permettre une réelle fluidité entre les collaborateurs même à plusieurs milliers de kilomètres de distance. En voici quelques-uns :

    Pour tout ce qui est partage de fichiers, le plus connu et le plus utilisé au monde est WeTransfer, c’est un logiciel de téléchargement et de partage gratuit qui est très pratique dans son utilisation. On pointera également d’autres outils tels Dropbox, SwissTransfer (jusqu’à 50 GB), notion.so… Pour la gestion de projets et les partages d’agenda, deux noms s’imposent : Trello et Slack. Gratuits, ils ont le mérite d’un enregistrement hyper simple et d’une utilisation très intuitive. En deux jours, mêmes les collaborateurs les plus réticents sont capables de l’utiliser facilement. Jira, Asana, Loomly (social media), nTask présentent aussi leur lot d’avantages. En ce qui concerne les réunions, en 2020, c’est également quelque chose de facile à mettre en place virtuellement. Le plus connu au monde, c’est Skype. On s’y enregistre en quelques minutes et le logiciel est d’une simplicité déconcertante. Citons aussi Whereby (gratuit jusqu’à quatre écrans), OVH (gratuit jusqu’à 50 participants), ou l’excellent mais peu sécurisé Zoom, sans oublier Microsoft Teams. Enfin, pour du brainstorming en ligne, vous pouvez essayer Span workplace de Nureva et Mural.

Le saviez-vous ?