Le sport pour fédérer les équipes... et rendre les gens heureux!
La coupe du monde, le Tour de France ou encore Wimbledon. L’été met le sport à l’honneur. En entreprise, ce n’est pas forcément toujours le cas. Et pourtant, les bénéfices du sport sont nombreux. Et durables. Petit tour d’horizon.
Tout le monde s’accorde sur un point, pratiqué avec modération, le sport est excellent pour la santé. Ses bienfaits physiques sont nombreux : il renforce le cœur et régule la tension, il prévient les problèmes vasculaires, accroît le capital osseux, participe au maintien du capital musculaire, permet de mieux respirer …
Ses bienfaits mentaux sont également importants : il améliore les performances intellectuelles, facilite l’évacuation du stress, procure une sensation de bien-être et favorise un bon sommeil.
Les bienfaits sociaux du sport peuvent également être mis en avant : il enseigne des valeurs éducatives, crée du lien interpersonnel et gomme les barrières sociales. Face à tous ces bénéfices, certaines entreprises ont décidé d’amener le sport au cœur même du lieu de travail. Objectif ? Rendre les employés plus heureux, mais pas que : augmenter la rentabilité, les rapports entre collègues et lutter contre l’absentéisme sont également au programme.
Est-ce que ça marche?
Toutes les études qui existent le démontrent largement : le sport est bon pour la santé des employés mais aussi pour le résultat opérationnel de leur entreprise. En 2017, une enquête réalisée pour le Comité national olympique et sportif français et le Medef (Mouvement Des Entreprises De France), a démontré qu’un employé sédentaire qui se met à l’activité physique plus ou moins importante améliore sa productivité de 6 à 9%. L’institut d’études Goodwill estime pour sa part que ce gain peut avoir jusqu’à près de 14% d’impact positif sur le résultat net d’une entreprise réalisant 20 millions de chiffre d’affaires. Et en termes d’absentéisme, la recette sportive est aussi miraculeuse : Siemens au Pays-Bas a par exemple constaté une baisse de 2 % de l’absentéisme de ses employés 6 mois après avoir implanté une salle de sport en interne.
Pour qui ?
A priori, s’équiper d’une salle de sport peut sembler coûteux pour une société. L’achat du matériel, l’entretien de la pièce de sport, les factures d’éventuels coachs… freinent parfois les CEO qui ont envie de passer le pas. Il n’est pourtant pas nécessaire d’être une multinationale ou de compter des centaines de travailleurs pour avoir sa propre salle de sport. Plusieurs formules existent. Certaines salles s’ouvrent à des externes moyennant un paiement. Parfois, la salle est une simple cour ou un entrepôt où un professeur vient quelques heures par semaines pour une leçon de yoga ou de fitness. Le sport en entreprise peut aussi passer par l’implémentation de programmes qui ne demandent pas d’investir dans une salle. C’est le cas du programme « Start to run » qui réunit les employés qui souhaitent courir une ou deux fois par mois. Il existe aussi la possibilité d’organiser régulièrement des randonnées à vélo le weekend ou des mini-tournois de beach tennis, de pétanque ou de volley. Enfin, le lien entre le sport et l‘entreprise peut se faire par l’intervention de l’employeur dans un abonnement dans une salle privée.
Le potentiel en Belgique?
De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont peut-être les plus braves mais pas nécessairement les plus sportifs. Une offre sportive via le travail pourrait sensiblement changer la donne mais elle serait surtout d’autant plus appréciée qu’un Belge sur 5 dit ne pas faire de sport à cause du boulot. C’est en effet le résultat d’une enquête réalisée récemment en Belgique par une grande chaîne de Fitness. En cause, le manque de temps pour 14 % des sondés, la fatigue générale (12 %), Le retour trop tardif après le travail (11 %), le manque d’envie (11 %), la fatigue après le travail (10 %).
On le voit, le retour trop tardif du travail et la fatigue liée à ce dernier cumulent à eux deux 21 % des raisons pour ne pas exercer une activité physique. Le potentiel chez nous est donc important. Dernier point intéressant, les enquêtes d’opinion le démontrent, en termes d’image, une entreprise dite « sportive » est plus attractive. Elle est vue comme « jeune, positive et responsable ».