L’empathie au travail, la clé du succès d’une entreprise?
Vous êtes devant la machine à café et vous apercevez au loin, votre collègue que vous invitez d’un signe de la main à partager ce moment de parlote. Il vous répond l’index pointé sur sa montre, il est pris par le temps et fera l’impasse de cette pause-café. Deux cas de figures se présentent et vous vous dites ...
a. « Le pauvre, il croule sous le travail. »
b. « Monsieur a des priorités apparemment, pour qui se prend-t-il ».
Dans le premier cas de figure, vous avez fait preuve d’empathie et dans le second, certainement pas. Et il y a plusieurs raisons à cela.
Tour d’abord, le comportement empathique est certes inné mais il se développe grâce à l’éducation. Pour parvenir à une des deux réactions, trois filtres de perceptions se mettent en place dans votre esprit :
- Le filtre cognitif vous a fait mobiliser les informations sur vos connaissances de la situation (manque de temps, priorités à respecter, statut de la relation avec votre collègue, etc.)
- Le filtre affectif vous a fait mobiliser l’ensemble des émotions ressenties devant la situation (regret, frustration, sympathie pour votre collègue, etc.)
- Le filtre comportemental vous a informé quant à votre intention d’action devant la situation
Ce qu’il est important de retenir c’est que chaque filtre est la résultante d’une combinaison de nos croyances, nos états émotionnels, nos valeurs et nos aventures de vies personnelles. Autrement dit, la capacité de se mettre à la place de l’autre dépendra surtout de qui nous sommes mais aussi du contexte dans lequel l’action se déroule.
Et en parlant de contexte, il en est un où il est plus difficile d’exprimer l’empathie : le travail.
Le stress, les responsabilités ou encore la concurrence sont autant de facteurs pouvant expliquer pourquoi notre empathie est en berne sur le lieu de travail. Pourtant, il apparaît que les moteurs d’une équipe et, in fine, du succès de l’entreprise soit justement la bonne entente et la coopération. Lesquelles sont insufflées directement par le manager, qui dans les structures classiques, est l’âme de l’entreprise.
L’empathie et la motivation
Un manager empathique favorise la motivation de ses collaborateurs. Tout d’abord, s’il est à l’écoute de son intuition, il distingue la meilleure façon d’aborder chacun des collaborateurs, ce qui implique que le collaborateur se sentira considéré et accordera en retour la légitimité que le manager mérite. Naîtra alors un rapport de confiance indispensable à la bonne santé de l’entreprise.
L’empathie et l’intelligence collective
Le fait d’être empathique permet de mieux entrer dans le monde de l’autre et donc de comprendre ses intentions. De cette manière, les échanges sont plus riches, plus utiles et surtout mieux interprétés et rendent possibles et efficaces le travail d’équipe.
Les valeurs relationnelles ont pris le pas sur tout le reste, indiquant clairement que pour les nouveaux travailleurs, la signification du travail est différente. Certes, le travail reste un “moyen de gagner sa vie”, mais il doit aujourd’hui, permettre de profiter de la vie. Un salaire important n’est plus l’unique raison de garder un emploi, le lieu de travail est considéré comme une seconde maison et implique dès lors une recherche de confort et de bien-être.
source : http://theses.ulaval.ca/archimede/fichiers/23823/ch07.html https://www.ekilium.fr/blog-coaching/entreprises-liberees-et-agilite-organisations/management-empathique/
http://www.equipe-gagnante.com/posture-manageriale/managers-ce-que-vous-gagnez-a-oser-lempathie/