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Mon petit doigt m’a dit…

Mon petit doigt m’a dit… 
Une phrase qui laisse soit admiratif, soit pantois. Curieux comme nos sociétés s’amusent à ranger l’intuition dans la boite à joujoux. Si Socrate ne le soutient pas, c’est qu’il n’existe pas, en gros.

Pourtant, on dit bien « sentir les choses » : l’intuition est physique.
C’est une intelligence à part entière, reconnue dans de nombreuses cultures, qu’elles soient orientales ou occidentales. Pourtant, si l’on vous sonde, vous serez majoritaires à douter de votre 6ème sens.

Article thématique

  • L’intelligence intuitive, la fin de l’empire du QI?

    Révélation, éclair de génie, ou petite voix, il existe beaucoup de synonymes désignant cette impression qui parfois envers et contre tout, guide nos décisions en nous laissant ce sentiment d’avoir bien fait les choses : l’intuition.

    L’intuition vient du latin, « intuiri » qui signifie regarder attentivement à l’intérieur de soi
    Autrement dit, parfois la prise de décision se limite aux seules connaissances qui nous habitent. Mais comme toutes choses non mesurables ou inscrites quelque part, on doute du réel pouvoir de l’intuition. 
    A tel point que certaines personnes, ne sont parfois même plus capables d’écouter cette petite voix interne lorsqu’elle se manifeste. La question est donc, l’intelligence rationnelle est-elle à mettre en balance avec cette intelligence dite irrationnelle, l’intuition ? Et la réponse est non.

    Certes l’intuition est un mode de réflexion indépendant de la raison et n’est donc pas issue d’une pensée réfléchie, ni d’une déduction, ni d’un raisonnement ou tout autre moyen métaphorique d’accoucher de sa pensée. L’intuition et la raison viennent de deux parties différentes du cerveau. Le savoir intuitif vient du cerveau droit et le savoir rationnel du cerveau gauche. Ce qui signifie que l’un ne vaut pas plus que l’autre ou l’un n’est pas plus efficace que l’autre. Ce sont deux formes d’intelligence différentes. Schopenhauer la décrivait comme ceci : la marque de fabrique de toutes œuvres de génie.

    L’inconvénient de cette capacité « géniale » c’est probablement qu’elle est parasitée par tout ce qui relève de la réflexion et donc du rationnel. Il faut dire aussi que notre société n’est pas étrangère à ce phénomène. Notre culture laisse peu de place à toutes les choses inexplicables au profit de celles qui sont mesurables. A l’image de ce bon vieux conseil selon lequel la prise de décision passe par l’action de « peser le pour et le contre » qui en réalité n’est rien d’autre qu’une façon de ne pas s’écouter. Bien souvent le rationnel l’emporte, son côté rectiligne et carré semble plus confortable, car laisse moins de place au doute. C’est de cette façon que l’on fait des mauvais choix.

    Jung fait, à juste titre, la distinction entre deux entités qui nous constituent : le moi et l’âme. Le moi est habité par les croyances, les lieux communs, le fruit de réflexion d’individus proches de nous et susceptibles de nous influencer. A la différence du moi qui ne s’écoute pas, l’âme elle, sait toujours ce qui est bon pour l’individu qu’elle habite.

    En tous les cas, il semble que nous ayons tout intérêt à sortir de ce modèle classique qui, guidé par la raison, cloisonnent parfois certains destins.

    On ne manque pas d’exemple du triomphe de l’intuition.

    On citera Gordon Moore le fondateur d’Intel qui a créé le microprocesseur sur base de son intuition muée en hypothèse… 
    Ou encore Bill Gates qui avait le sentiment que l’ordinateur deviendrait personnel et vend alors le système d’exploitation à installer sur chaque machine : c’est le coup du siècle ! 
    On ne manquera pas de nommer Mark Zuckerberg, dont la véritable révolution demeure moins dans le mode de communication que dans la quantité d’informations dont il dispose sur chaque utilisateur. 
    And the last but not least : Steve Jobs ! L’intuition a été le guide d’exploits dont on constate l’ampleur du succès un peu plus chaque jour. Et même si il est souvent passé pour un illuminé, Steve Jobs n’en restait pas moins une personne rigide, perfectionniste, irascible qui assumait ce qui est devenu aujourd’hui une des plus grandes avancées en matière de technologie.

    Constatant ces nombreuses innovations, il semble évident que l’intuition n’est pas affaire de futilité et qu’elle précède l’intelligence rationnelle.

Inspirations

  • L’estomac, l’organe plus intelligent qu’on ne croyait!

    Si certains craignaient qu’à l’âge adulte les neurones ne se régénèrent plus, l’heure est au soulagement. Nos viscères sont peuplés d’une quantité non négligeable de ces cellules nerveuses : entre 200 et 600 millions. Ils auraient, tout comme les neurones du cerveau, des fonctions cognitives.

    En gros, ce sont ces neurones qui donnent l’impression que face à certaines situations, c’est votre corps qui parle pour vous. Tiens, ce ne serait pas l’intuition ça?

    L’estomac n’aurait pas pour seul utilité de recevoir les aliments et de les digérer, il aurait plusieurs casquettes... Le cerveau est capable d’envoyer un message neuronal à l’estomac, que l’estomac lui-même est en capacité de renvoyer au cerveau. Cette signalisation neuronale à double sens permet de contrôler l’équilibre interne de notre corps appelé homéostasie. Cela permet également de réguler nos états émotionnels ainsi que certaines fonctions cognitives. Sous cet aspect, l’estomac ne semble réagir qu’à des stimuli envoyés par le cerveau. Mais les interactions entre viscères et cerveau vont au-delà. Cette signalisation peut s’organiser sous la forme d’une image associée à une sensation particulière. A cet instant la signalisation neuronale prend l’aspect d’un souvenir et déclenche en vous la sensation liée à une situation vécue au préalable. Le sentiment déclenché, qu’il soit un sentiment de dégoût, de bien-être ou de douleur provient directement de votre estomac.

     

  • L’intuition, ça se cultive

    La pensée intuitive est une capacité qui demeure en chaque être humain, ceci dit tous ne parviennent pas à l’utiliser ou la comprendre. L’intuition envoie des messages “bruts” dont l’interprétation est à affiner au maximum pour en tirer le plus de bénéfices possibles ...

    Voici 5 façons de développer son intuition au travail :

    1. Le déplacement spatial : changer d'angle de vue

      Lorsqu’une situation vous semble difficile à débloquer, isolez-vous dans votre bureau et énoncez à voix haute votre perception de la situation. Avancez de 50 centimètres à chaque idée exprimée et chemin faisant vous statuerez sur l’idée qui reflète davantage votre intuition.

    2. Le mindfulness : lâcher prise par les 5 sens

      Prenez contact mentalement avec chaque partie de votre corps. Songez à vos tracas et interrogez votre anatomie, de bas en haut : "qu'est-ce que mes pieds ont à dire ?", "qu'est-ce que mon cœur a à dire ?","qu'est-ce que ma tête à dire ?". Vous touchez des registres de pensée distincts, proches du rêve et une option devrait se dégager.

    3. Le photolangage : s'évader par l'image

      Disposez sur le sol des images collectées d’un peu partout représentant des gens, des paysages et choisissez les 3 qui vous attirent le plus. Songez à votre dilemme, et transporté ailleurs grâce à ces images, vous serez davantage connecté à vos émotions profondes et donc plus proche de la solution qui vous correspond le mieux. Cette technique est surtout utile pour orienter une carrière ou un projet.

    4. Le portrait chinois : établir des analogies

      Établir des analogies entre une personne et un animal peut sembler étrange et trop abstrait, mais connecter deux univers différents permet de faire des liens inattendus. Et une fois le dilemme transposé à cet univers si éloigné, des solutions auxquelles personne n’aurait songé avant peuvent apparaitre. Exemple : “si j’étais un chat, mes traits de caractéristiques seraient …” Cette technique est utile pour débloquer des tensions dans l'équipe, sortir d'impasses techniques.

    5. L'objet incongru : aiguiser sa perception

      L’idée est de saisir un objet qui n’a pas de signification particulière. De l’observer, le soupeser, de se questionner sur ses qualités, son parfum. Le but est d’activer ses 5 sens autour de cet objet et de le rapprocher de ses hésitations. Vous sentirez par votre corps la juste résolution : oui, c'est agréable, vous pouvez conduire ce projet/ non, le malaise est présent... Des intuitions à valider par des arguments plus cartésiens.

     

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Le saviez-vous ?

  • 25 vs 75

    Deux formes d’intelligence caractérisent l’être humain : l’intelligence rationnelle mesurée par le quotient intellectuel (QI) qui représente 25% et l’intelligence émotionnelle mesurée par le quotient émotionnel (QE), 75%

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