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Réunions… évitez la surdose !

On a tous un jour connu un moment de profonde réflexion concernant la réunion à laquelle on était en train d’assister. La réflexion devait se traduire plus ou moins par « Mais qu’est-ce que je fous ici? ».

On a regardé autour de nous. Et on a constaté que d’autres étaient probablement en train de se poser la même question à en croire leurs regards. Alors, on a fait semblant qu’on comprenait, on a hoché régulièrement de la tête pour appuyer les propos d’un autre. On a même pris des notes. Ou plutôt, on a fait semblant.

Et quand il a été demandé s’il y avait des questions, on n’a répondu bien fort que « non, tout était clair ». Et puis, quand on est rentré dans son bureau, on s’est dit qu’on avait quand même assisté à une fameuse perte de temps.

Article thématique

  • Conseils pour une réunion réussie ET efficace

    Quelle est la durée d’une réunion idéale ? Comment la rendre efficace ? Qui y inviter ? Quel ordre du jour établir ? Combien de temps la faire durer ? Qu’en retenir ? Comment partager l’info à postériori ? Existe-t-il un jour ou une heure de réunion à privilégier ? Comment éviter d’avoir ses collègues qui sont sur leurs ordis ou leurs téléphones pendant qu’on parle ? Quel confort physique avoir ? Vous vous posez ces questions et cela tombe bien, on a quelques réponses pour vous :-)

    Il y a trois ans, une étude réalisée en France par Wisembly/IFOP a fait l’effet d’une bombe. Le sujet ? Les réunions. Le résultat : La France est le pays où il y a le plus de réunions au monde mais elles sont dans leur grande majorité estimées « inefficaces ». Cette étude démontrait que « les cadres français continuent de passer beaucoup de temps en réunion. Non pas parce qu'ils aiment ça, mais parce que ce rassemblement régulier en entreprise est perçu, par 36 % des sondés, comme le format « le plus adapté pour prendre des décisions importantes ». On estime ainsi qu’en France, les cadres passent chaque année en moyenne 24 jours en réunion, soit près de 5 semaines. 80 % des réunions durent plus d'une heure, établissant la moyenne à 1h20. Une durée plutôt longue lorsque l'on constate que les cadres font 3 réunions par semaine, en moyenne. Mais là où le bât blesse, c’est que 35 % d'entre eux jugent que la moitié de ces rassemblements intra-entreprises sont inefficaces. De plus, 22 % des cadres affirment que moins d'une réunion sur quatre est vraiment efficace. 


    Le bon format ? Court et rare

    Une réunion répond à un besoin fonctionnel (le besoin nécessite plusieurs savoirs répartis dans différentes fonctions de l’entreprise), organisationnel (plusieurs organisations au sein de l’entreprise) ou environnemental (les partenaires, tiers, clients, …). La réunion est donc un outil essentiel au sein d’une entreprise. Il faut cependant éviter de croire qu’elle résout tous les problèmes et d’en faire à n’en plus finir. C’est ce qu’on appelle la « réunionnite aigüe ». En fonction des responsabilités, de la nature de l’entreprise et des sujets à traiter, une réunion peut prendre différents visages. On peut cependant essayer de définir ce qui doit faire le bon format d’une réunion. Andrew Carton, professeur à l'Université de Wharton, s‘est penché sur la question pour le Wall Street Journal. Après de nombreuses études sur le sujet, il arrive à la conclusion que les réunions doivent être relativement courtes (45 minutes au maximum), rares (une fois par semaine au maximum), n’avoir qu’un ordre du jour et réunir un maximum de 6 personnes (sauf s’il s’agit d’assemblées générales). Au-delà de ce chiffre, il estime en effet que la réunion ne fonctionnera pas. « Dans une réunion bondée, les participants ont tendance à se sentir moins responsables et doutent que leurs efforts seront récompensés. Résultat : ils n'en font pas » explique-t-il. Un phénomène que les chercheurs baptisent la « paresse sociale ». Les chiffres du sondage français ne disent pas autre chose. 20 % des personnes interrogées estiment en effet que leurs collègues monopolisent beaucoup la parole, 17 % s'autocensurent pour ne pas créer de conflit, 16 % ne se sentent pas libres de dire ce qu'ils pensent et un participant sur 10 sait qu'il ne sera pas écouté. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? 


    Les alternatives

    Il existe évidemment des alternatives à la réunion « classique », la plus traditionnelle et largement partagée qui consiste à avoir un ordre du jour, des participants et à s’installer autour d’une table pour parler. La conférence téléphonique est de plus en plus populaire pour prendre des décisions et faire avancer des projets. Il y a les mails ou encore les logiciels de projets partagés. Mais il existe également d’autres possibilités. Avez-vous déjà participé à une Walk and Talk ? Ce type de réunion consiste à marcher en groupe, idéalement en dehors des murs du bureau, et à commencer à partager les idées. Avantage ? L’air frais est propice à la créativité. Désavantage ? Pour être efficace, elle ne doit pas réunir plus de 5 personnes. Le Walk and Talk n’est pas vraiment nouveau, dans la Grèce antique, c’est en effet la manière dont Aristote et ses disciples fonctionnaient. Il y a aussi le Brainstorming. Ce type de réunion est devenu très populaire dans les années 2000. L’idée de base est de s’autoriser à mettre sur la table tout ce qui nous passe par la tête et à inviter les autres participants à « rebondir » sur ce qui vient d’être dit. Avantage ? Beaucoup de projets, de créativité, … voient le jour. Désavantage ? Il faut clairement définir un meneur pour « recentrer » les propos et aboutir à un résultat. 


    Et si on jouait ?

    Les réunions ludiques sont également assez populaires en Belgique. L’objectif est de renforcer la dynamique et la cohésion du groupe tout en arrivant à prendre des décisions. C’est une branche des team-buildings. Il existe aussi les stand-up meeting, qui comme leur nom l’indique, invitent les collaborateurs à rester debout et à se présenter chacun à leur tour face aux autres. Ces réunions stimulent mentalement et physiquement les collaborateurs et évitent l’ennui. Ces réunions trouvent leurs origines dans la police et l’armée américaine où il fallait très vite aller à l’essentiel et convaincre les autres des décisions à prendre. Venu également des Etats-Unis, il existe ce qu’on appelle les réunions positives ou réunion-remerciement. Ces réunions consistent à remercier l’ensemble des collaborateurs (pour leur disponibilité, leurs performances, leur ponctualité, leur bonne humeur…). Elles ne permettent pas directement de prendre de grandes décisions mais elles apaisent les tensions et permettent aux collaborateurs de se sentir mieux et donc mieux préparés pour de futures décisions. 


    L’après réunion

    L’après réunion est capital. Le pire après une réunion est en effet de se dire que tout ce qui a été dit ne sert à rien ou ne sera suivi d’aucun effet. On a tous déjà vécu cette situation où les décisions prises dans une réunion avaient déjà été prises dans une autre précédemment. Autre situation déjà vécue, le malentendu. Pour éviter d’être confronté ces situations, il est essentiel lors d’une réunion qu’il y ait prise de note ou enregistrement vocal (Smartphone, Zoomit, …). Cela permet en effet de faire rapidement un procès-verbal de réunion, étape finale d’une réunion réussie. Celui-ci doit être très court et mentionner particulièrement ce qui doit être réalisé, les fameux « To do » suivi du nom de la personne qui doit réaliser la tâche et du délai de réalisation (le calendrier). Idéalement, ce document doit être « ouvert » via un document de gestion de projet qui permet à tout le monde de rajouter un oubli ou de préciser une information. Cela permet surtout d’éviter d’entendre le traditionnel « Je pensais qu’on avait décidé de … ».

Inspirations

  • Les 5 étapes incontournables d’une réunion réussie

    Le site économique américain TheBalance a déterminé 5 étapes essentielles dans la réussite d’une réunion.

    1) Déterminer en avance l’objectif de la réunion

    2) Etre clair sur ce qui est attendu

    3) Décider les participants vraiment essentiels

    4) Rester focus sur le sujet de départ

    5) Permettre à chacun de s’exprimer

     

    Toutes les étapes et leurs développements sont consultables en ligne => Source

  • Testez votre BlaBla ou degré de bullshitword !

    Pour qu’une réunion fonctionne, il reste enfin deux choses essentielles à prendre en compte. Le confort des participants et le vocabulaire utilisé durant la réunion.

    Pour le premier, cela semble évident mais beaucoup de gens se focalisent sur le contenu en oubliant le contenant. Une bonne réunion se fait dans un endroit calme, avec des chaises confortables, de l’eau. Dans un endroit ni trop froid ni trop chaud.

    Enfin, pour ce qui concerne le vocabulaire, une bonne réunion évite ce qu’on appelle les bullshitword, vous savez, ce sont ces mots passe-partout qui ne veulent rien dire ou encore ces mots techniques que personne ne comprend et qui exclut de facto certains participants à la réunion. Pour faire court : utilisez des mots simples et utiles. Pour éviter de tomber dans les pièges des bullshitword, le site américain BlaBlameter permet aux internautes de copier-coller un texte (préparation réunion, PV réunion, …) et juge son degré d’in-intérêt.

    Faites le test ici : http://www.blablameter.com

     

Le saviez-vous ?

  • 56%

    56 % des managers européens estiment que le moment idéal pour organiser une réunion est entre 10 et 12h.