Et si on se mettait en pause ?
Souvenons-nous du stress, de l’imprévisibilité, du découragement et de la solitude que nous avons ressentis pendant toutes ces semaines de confinement. Vous avez repéré autour de vous – ou peut-être en vous-même – des signaux d’anxiété et de fatigue à cause du confinement ? C’est sûr, cette année plus que jamais, nous avons besoin de « nos » vacances. Mais comment en profiter au mieux ? Comment être sûr de déconnecter ? Lisez-en plus dans cette newsletter.
Prendre des vacances nous semble quelque chose d’évident. Pourtant, ce qui semble presque dû aujourd’hui est une pratique assez récente. Le concept de « vacances pour tous les travailleurs » n’existe que depuis 84 ans. C’est en effet en 1936 à la suite de grèves et de grandes revendications sociales que le Parlement belge adopte une loi instaurant des vacances pour tous les travailleurs. A l’époque il s’agissait de pouvoir se reposer 6 jours, soit une semaine de congé puisqu’on travaillait encore 6 jours par semaine. Seul le dimanche était férié. Aujourd’hui, la plupart des travailleurs bénéficient d’une moyenne de 24 jours. 24 jours qu’on peut mettre à profit pour tant de choses… se ressourcer, se relaxer, se ré-énergiser, déconnecter… Mmmmh ça donne envie !
Plutôt sportives ou relaxantes vos vacances ?
Au ralenti ou hyperactives, à chacun ses vacances ! Pour certains, elles sont synonymes de sport, pour d’autres de repos total, pour d’autres encore de visites, pendant que d’autres encore souhaiteront s’isoler en pleine nature. Il n’y a pas de formule magique, l’essentiel est simplement de faire ce qui nous fait du bien. Comment savoir si on a vraiment réussi à s’échapper ? Le rapport qu’on entretient avec le temps. L’énorme différence entre la vie quotidienne et les vacances, c’est que nous ne sommes pas tenus à des horaires précis (sauf ceux qui le décident évidemment, en suivant des stages par exemple). Le rapport au temps peut être changé si on apprend à s’écouter. Ecouter son corps. On mange quand on a faim et pas à heures fixes. On fait la sieste si le corps le réclame. On se balade pour se donner du tonus. Et évidemment on est à l’écoute de ses envies. Les vacances sont le moment propice pour penser à soi, à ses besoins et à ce qu’on souhaite vivre. Qu’on soit parent, jeune adulte ou presque retraité, ces vacances sont les nôtres, nous avons travaillé pour les avoir, nous avons mérité d’en faire ce que l’on veut dans le respect de ce que l’autre a décidé d’en faire également.
Les vacances font du bien
Nous enfonçons une porte ouverte en affirmant que les vacances, ça fait du bien. Mais c’est prouvé ! Les effets sont évidents sur notre santé physique : notre organisme a besoin de périodes de repos pour pouvoir fonctionner à son plein potentiel. Nous ne sommes pas équipés pour être soumis à une pression constante. Les bienfaits physiologiques des vacances sont connus : c’est bon pour notre cœur, nos nerfs, notre tension, notre gestion du stress, etc.
Mais notre santé mentale aussi est en jeu ! Les congés permettent de rééquilibrer la balance entre travail et vie privée et de se consacrer à une seule chose primordiale : s’écouter. Ecouter son corps. Ecouter ses envies. Ce qu’on ne fait pas assez souvent dans notre train-train quotidien.
Selon Line Lacaille, psychothérapeute, « les études sur le sujet nous montrent que pour maintenir un niveau élevé et stable de performance, les employés ont besoin de prendre des vacances selon une fréquence de toutes les dix semaines. Après 11 semaines sans interruption, la productivité diminue chez la majorité des travailleurs. Les vacances améliorent la santé globale des travailleurs, particulièrement la santé mentale. »
Les vacances ont donc également un effet sur l’engagement et la productivité des travailleurs. C’est tout à l’avantage de l’employeur de pouvoir compter sur des travailleurs épanouis, en bonne santé et dynamiques : ils sont plus motivés et les risques d’absentéisme diminuent.
Source de stress pour les collègues qui restent
Non, nous n’allons pas parler de ces collègues envieux de nos vacances et jaloux de notre bronzage. Mais bien de nos chers collègues sur qui on se repose pour gérer pendant notre absence.
Il est primordial de bien préparer son absence pour que tout se passe au mieux pour eux, mais aussi pour vous. Car pour pouvoir se ressourcer, il faut avoir l’esprit serein. Que l’on soit manager, collaborateur sans grandes responsabilités ou cadre dirigeant, nous sommes un maillon d’une chaîne qui va devoir apprendre à faire sans nous pendant quelque temps. Et cela se prépare. Comment ? Il y a trois choses à faire. La première, c’est de terminer les choses qui doivent l’être avant le départ. Cela permet d’être serein et de ne pas être sollicité pendant son repos. La deuxième est d’annoncer clairement son absence (réponse automatique dans notre boîte e-mail, répondeur téléphonique adapté, e-mail aux collègues…). Enfin, il faut prévoir un back-up (si cela est nécessaire) qui puisse répondre aux demandes ou effectuer les tâches les plus importantes ou urgentes. Une fois tout cela fait, partons tranquilles. L’entreprise tournera sans nous, car comme le disait Clémenceau : « Le cimetière est rempli de gens irremplaçables » 😉
Comment se préparer pour la rentrée ?
Quand on prépare sa rentrée, on fait généralement l’état des lieux des activités ou projets dans lesquels on voudrait se lancer, que l’on voudrait abandonner ou que l’on voudrait enfin terminer. La première chose à faire est de ne surtout pas se mettre trop d’objectifs précis qui plomberont le moral (si on n’y arrive pas ou pas assez vite) mais qui seront surtout sources de stress. Une première résolution serait donc de ne surtout pas en prendre trop. La deuxième chose importante à garder à l’esprit, c’est l‘état dans lequel on est parti en vacances. Si nous étions « cassés », « épuisés », « au bout du rouleau », « mal » ou à l’inverse « super bien »… Cela en dit long sur le travail que nous faisons et le rapport que nous entretenons avec lui. La rentrée, c’est l’occasion ou jamais de se poser quelques questions sur ce que nous apporte (ou pas) le travail, la manière dont il nous enrichit, sur notre volonté de le poursuivre tel quel ou au contraire d’en changer certaines parties. Et, pour ceux qui poussent la réflexion jusqu’au bout, c’est peut-être l’occasion ou jamais de se demander si ce travail-là est celui dont nous voulons. Et de prendre une autre résolution : en changer si besoin.
Moments précieux
Rien ne sert de trop exiger de vos vacances. Gardons ces moments précieux le plus simple possible afin d’éviter tout stress et pression. Compte tenu des circonstances, nombre d’entre nous ont dû revoir leurs projets estivaux. Alors restons simple et profitons de ces moments pour faire des choses que nous n’avons pas le temps de faire habituellement. Lire, faire du sport, inviter ou visiter des amis, flâner et faire la sieste. Profitez-en pour vous amuser tout simplement. Bonnes vacances à tous !