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Vivre les fêtes de fin d’année autrement

2020, un millésime un peu particulier, une amertume qui reste en bouche…

Les moments que nous vivons et que nous avons vécus sont totalement uniques dans l’histoire de l’humanité. C’est la première fois aussi que le monde entier prend une grande respiration pour retenir son souffle et s’arrêter un peu. C’est la première fois encore que les dirigeants de tous les pays doivent prendre des décisions soumis à une énorme contrainte : il faut à la fois protéger sa population et maintenir une certaine activité économique.

Les Belges, comme des milliards d’autres personnes, doivent donc se réinventer et repenser leur quotidien. Plus que jamais ce sera le cas les prochains mois avec les nombreuses fêtes qui s’annoncent. Mais que ce soit pour fêter Noël, le Nouvel An, la Sainte-Barbe, Halloween ou la Saint-Eloi, cette année, il faudra compter sur autre chose qu’un buffet abondant et une soirée entre collègues pour renouer avec la convivialité.

Le coronavirus étant passé par là, il va falloir réinventer les liens sociaux. Réinventer la collectivité et le partage, deux notions essentielles au bien-être des collaborateurs et des entreprises. Il va falloir réinventer les petites discussions du matin autour d’un café, les pauses entre collègues pour décompresser un peu, les arrêts dans les bureaux pour dire bonjour.

Quelques pistes à découvrir dans cette newsletter.

Belle lecture et plus que jamais, prenons soin les uns des autres.

Article thématique

  • Des liens sociaux autrement

    Bonne année 2020 ! Qui aurait pu s’imaginer lors de ces précieux échanges de vœux à la Saint-Sylvestre l’année qui nous attendait ? Le coronavirus aura tout bousculé cette année. Un virus qui n’est malheureusement pas encore vaincu. Comment gérer les fêtes de fin d’année dans ce contexte particulier au travail ? Comment vivre avec ce manque de lien social ? Et surtout, comment en recréer ? Sur quelle base, alors qu’on doute de beaucoup de choses ? Voici quelques éléments de réponses.

    Nous faisons actuellement face à un drôle de paradoxe. Alors que nous devrions pouvoir être les uns auprès des autres en ces temps difficiles pour se réconforter, s’aider et se soutenir, les règles sanitaires nous empêchent de nous voir, à l’exception de nos proches. Le lien social, si présent dans nos sociétés, est affecté. Il l’a d’ailleurs d’abord été dans les mots : la « distance sociale ». Le 20 mars, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs officiellement changé sa terminologie parlant de « distances physiques » et non de « distances sociales ».

    « Nous changeons de mots parce que nous voulons que les gens restent connectés », avait alors déclaré l'épidémiologiste de l’OMS Maria Van Kerkhove. Le lien social est aussi affecté dans nos vies de travailleurs puisque les réunions se tiennent pour la grande majorité en virtuel, le télétravail est encouragé et les événements reportés. Et pourtant, nous avons tous besoin de liens sociaux. Qu’ils soient festifs ou non. 

     

    Une vraie douleur sociale

    Les humains sont des êtres sociaux et émotionnels. Nous survivons et prospérons en étant sociaux. Les enfants, les parents, les grands-parents sont attachés les uns aux autres. Nous avons tous des amis qui nous soutiennent dans la vie. Des collègues qui sont entrés dans notre quotidien et avec qui nous partageons tant de choses. Des personnes qui sont toujours là pour nous, précisément dans des moments comme ceux-ci. Il est essentiel de prendre conscience de cette « douleur sociale », de ce manque de contacts.

    Matthew Lieberman, neuroscientifique social, a mené plusieurs études sur la façon dont notre cerveau traite la douleur sociale. Ses recherches ont démontré que pour le cerveau, la douleur sociale ressemble beaucoup à la douleur physique. Lors de ses études de terrain, plus le participant se sentait rejeté, plus intense était l'activité dans la partie du cerveau qui traite la détresse de la douleur physique. Ce qui est surprenant, c'est que des études montrent que les médicaments qui traitent la douleur physique, comme le paracétamol, peuvent également réduire la douleur émotionnelle comme le rejet social, car des circuits cérébraux similaires sont engagés lorsque nous ressentons une douleur physique. C’est peut-être pour cela que nous exprimons la douleur sociale en termes de douleur physique, comme « elle a brisé mon cœur », « il m’a blessé », « un coup de poignard »

    La douleur sociale est une vraie douleur. La douleur sociale est associée à une diminution du fonctionnement cognitif, à une agressivité accrue et à un engagement dans des comportements autodestructeurs, comme la prise de risque excessive et la procrastination. Il est donc possible de supposer que la distanciation sociale d’aujourd’hui soit aussi une véritable douleur physique. Et en entreprise, il est essentiel de prendre conscience de cette donnée. 

     

    Recréer du lien social 

    Il y a urgence à créer et recréer du lien social. Oui mais comment ? Premièrement, le véritable enjeu est de permettre à tous de se retrouver dans un projet, en tenant compte des perceptions et des enjeux individuels. Il est en essentiel de reconnaître les gens dans leur blessure, leur crainte, leur angoisse. Organiser des discussions individuelles entre les ressources humaines et les collaborateurs, mais aussi des moments de partage collectif sur ce que nous vivons constitue une première étape. Il faut écouter.

    Deuxièmement, il faut accepter à tous les niveaux de pouvoir que l’exigence ou la volonté de perfection que nous souhaitons généralement tous pour notre travail ne soit pas aussi évidente dans un monde « transformé ». La re-création de liens sociaux passe aussi par l’acceptation que nous sommes tous engagés ensemble et que nous faisons tous de notre mieux.

     

    Des moments festifs possibles

    Les fêtes de fin d’année qui se profilent sont l’occasion de mettre en place divers outils pour partager ces moments entre collègues : organisation de moments festifs virtuels (dégustation de fromages, de vins ou d’huiles d’olive, par exemple), mise en place d’une chaîne de cadeaux via la poste où chaque collaborateur en reçoit un et en offre un.

    Dans la même idée de chaîne, pourquoi pas des petites capsules vidéo dans lesquelles on se souhaiterait de belles choses pour l’année à venir sans prendre de risques sanitaires ? Aux Etats-Unis, depuis le début de la crise, certaines entreprises ont organisé des jeux de société à distance entre différents collègues. Il y a des dizaines de sites Internet qui proposent une version virtuelle de célèbres jeux. On notera par exemple le Loup Garou, Skribbl (sorte de Pictionary), ou encore Uno, la Fiesta de Los muertos (sauver les âmes de défunts célèbres en faisant deviner leurs noms grâce à un seul mot) ou Just One (deviner un mot grâce aux indices).

    Les entreprises peuvent aussi engager des coachs en ligne pour des séances de sport, yoga, des webinars… Place à la créativité !

Inspirations

  • L’engagement sociétal

    La fin d’année est peut-être l’occasion de s’engager socialement. La banque canadienne BDC rappelle par exemple 7 conseils pour un engagement social des entreprises.

    On y retrouve par exemple le fait de faire un don en argent pour des associations. « Appuyez des causes qui revêtent une signification particulière pour votre entreprise. Une entreprise forestière, par exemple, pourrait choisir de soutenir des organisations qui protègent l’environnement. De nombreuses entreprises de fabrication font des dons aux organisations communautaires dans les villes où elles ont établi leurs usines. L’idée est de redonner à la société, tout en véhiculant les valeurs de votre marque. »

    Découvrez les 6 autres conseils dans l'article de la BDC.

  • Encourager l’esprit d’équipe

    Cette création de liens sociaux passe également par la mise en avant des talents de chacun. Tous, nous tirons des leçons de cette crise. Tous, nous retenons des bonnes et des mauvaises pratiques de travail. Et tous, nous avons des conseils à partager, qu’ils soient professionnels ou non.

    Une étude de l'Université de Yale a permis d’observer que lorsque deux personnes mangeaient un morceau de chocolat ensemble, elles le décrivaient chacune comme étant plus savoureux et agréable que lorsqu’elle le mangeait seule. Qu'il s'agisse de manger de la nourriture, de regarder une émission de télévision ou d'encourager une équipe sportive, partager une expérience avec d'autres la rend plus agréable. En entreprise, il est donc essentiel de mettre en place des partages d’expériences. Nous vous invitons à consulter l’article du coach en performance américain Bryan Kramer « The Art of Creating Shared Experiences » qui approfondit le sujet.

Le saviez-vous ?

  • 40

    C’est le montant en € que vous pouvez offrir par collaborateur à l’occasion de la Saint-Nicolas, la Noël ou le Nouvel An, pour bénéficier de l’exonération. S’y ajoutent 40 euros par enfant à charge.

    Découvrez Ticket Compliments, le chèque-cadeau qui fait plaisir à tous les coups.