Une Belgique qui gagne !
La Belgitude. Ce mot, entré dans le dictionnaire en 2011, peut se définir de plusieurs manières. La plus courante est de l’utiliser pour exprimer l’ensemble des caractéristiques culturelles propres aux Belges. Une attitude, une manière de vivre, une manière de penser, de réfléchir et d’exprimer ses émotions. Petit tour d’horizon de cette Belgitude en entreprise.
Les Belges n’en ont pas toujours conscience mais la Belgique possède une armada de sociétés qui sont connues dans le monde entier et qui arborent avec force l’esprit de notre pays. C’est évidemment le cas en gastronomie. Les choux de Bruxelles, les gaufres, les biscuits, le chocolat ou encore les bières s’exportent en masse. Et de plus en plus. D'après les statistiques de commerce international de l’OMC (organisation mondiale du commerce) la Belgique est en effet le premier exportateur mondial de chocolat. Merci à Neuhaus, Godiva, Guylian, Leonidas, Marcolini, … Les frites aussi ont la cote et sont représentatives de notre pays même si les Américains ont eu la mauvaise idée de les appeler « French fries".
Quelques vrais succès économiques belges
Toujours d’après les statistiques de l’OMC, notre pays est aussi le premier exportateur mondial de médicaments et est dans le top mondial d’exportations des sucreries, d’œufs ou encore de boissons non-alcoolisées. La Belgique est aussi le principal centre diamantaire au monde (à Anvers) et le deuxième plus grand centre pétrochimique. 90% des diamants bruts du monde sont négociés et distribués à Anvers. Anvers qui est le 6ème plus grand port au monde en termes de tonnage. En dehors de l’Asie, seul Rotterdam fait mieux. C’est aussi le 3ème port d’Europe pour la circulation des containers. Petit pays mais de forts liens commerciaux avec des géants, comme l’Inde dont la Belgique est le principal partenaire commercial (acier, diamants) avec le Royaume-Uni. On notera encore que certaines marques cartonnent littéralement dans le monde. Natan, Delvaux pour la mode. Lombard, Dupuis pour l’édition. Interbrew (maintenant AB Inbev) pour la bière. Spa pour l’eau. Solvay pour la chimie et le pharmaceutique. Ou encore Van Cool, le constructeur de camions, autocars et bus.
La Belgitude en entreprise, c’est quoi? L’exemple THB - The Huggy’s Bar
Depuis quelques années, The Huggy’s Bar, une jeune société, connait un vrai succès en Belgique. Lancée en 2012 par deux étudiants, le premier restaurant à Burgers gourmet typiquement belge est un carton. Six ans plus tard, The Huggy’s Bar c’est en effet 200 emplois directs, un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et 7 restaurants. Un 8ème ouvrira très prochainement à Sprimont suivi d’un autre à Charleroi.
« Notre succès tient en quelques mots. La qualité, le service mais aussi très clairement notre Belgitude. Nous nous revendiquons pleinement Belges » explique Thomas Mémurlin CEO et co-fondateur de The Huggy’s Bar. « Je résumerais ce mot par le côté sympa et cool que chaque employé adopte dans ses comportements. C’est vraiment une marque de fabrique. Nous nous sommes dit que ce serait bien de jouer sur ce que nous sommes. Chaque employé se doit d’être familial, sympa et souriant. Etre avenant fait partie de notre culture. On souhaite que cela se reflète dans notre manière d’accueillir le client ».
La carte du local
Jouer sur le côté belge, c’est aussi une manière différente d’envisager ce qu’on apporte aux clients. « En fait, ce qui nous caractérise également, c’est la souplesse que nous avons dans le fait de saisir des opportunités. Ou d’en créer. Aujourd’hui, nous proposons nos propres bières créées en fonction de nos burgers. On s’autorise aussi à travailler avec des producteurs et des produits belges qui vont amener une touche originale dans l’assiette. Le spéculoos ou le sirop de Liège a toute sa place dans nos compositions » résume Thomas. Les ambitions pour The Huggy’s Bar sont claires. Doubler le chiffre d’affaire en 5 ans et ouvrir des restaurants en dehors des frontières belges. « Le top du top pour nous, ce serait d’ouvrir un restaurant aux Etats-Unis, LE pays du burger, là où nous avons décidé de nous lancer avec mon associé il y a 6 ans alors que nous étions encore étudiants » conclut Thomas.