Don’t worry, be happy

Le stress est « un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile ». Voilà pour la définition officielle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 

Généralement, on distingue deux formes de stress :

  1. Le stress aigu qui apparaît dans des situations spécifiques pour lesquelles nous sentons que nous avons peu de contrôle. Il peut être bénéfique, car il nous oblige ponctuellement à nous dépasser, à nous adapter, à évoluer… Faire une présentation au travail devant tout le monde peut amener ce genre de stress.
  2. Le stress chronique qui apparaît quand nous sommes confrontés de manière récurrente ou permanente à des situations qui nous amènent une tension mentale importante. Ce stress-là n’a rien de bénéfique, car notre corps n’est pas armé pour combattre en permanence une tension. Cela nous affaiblit, dans le moins pire des cas.

 

Voici 5 bonnes pratiques pour réduire le stress de ses collaborateurs

 

1- L’écoute

La toute première chose à faire quand du stress s’invite dans l’entreprise, c’est de permettre à ceux qui « souffrent » de s’exprimer. Écouter ne veut pas dire uniquement se taire quand l’autre parle, c’est aussi intégrer ce qui est dit pour avancer ensemble.

 

2- L’échange

Dans la même veine que l’écoute, l’échange d’informations ou de simples petits moments partagés entre collègues (ou entre direction et collaborateurs) est essentiel. Une partie du stress professionnel provient souvent d’un manque de visibilité ou d’un sentiment d’être isolé et/ou incompris. Echanger et se reconnecter les uns aux autres permet souvent de se rendre compte que notre sentiment était infondé.

 

3- La gratitude

Être exigeant professionnellement n’est pas un souci. Mais n’oublions pas de reconnaître une performance ou l’implication remarquable d’un collègue. Des petits mots comme « Merci » ou « Bravo pour ton travail ! » … font toujours chaud au cœur, diminuent le stress et amènent très certainement plus d’engagement.

 

4- Des consignes claires

Donner des consignes claires (ce qui est attendu, quand, comment, et qui est en charge du projet) constitue une bonne manière de réduire naturellement l’anxiété chez nos collègues.

 

5- Et quelques pistes pour aller encore plus loin 😊

  • Prévoyez des vraies pauses de travail.
  • Permettez à vos collaborateurs de manger un lunch sain et équilibré le midi, en octroyant notamment des chèques-repas.
  • Encouragez les activités sportives et culturelles via les chèques sport & culture.
  • Offrez des séances de massages… sur le lieu de travail.
  • Nommez une personne ressource en interne spécialement dédiée à la gestion stress.

 

Les méfaits du stress

 

« J’ai perdu une partie de mes cheveux depuis que je fais de la politique » nous explique un parlementaire fédéral. « Je sais que c’est lié au stress, parce que chaque année, pendant les vacances d’été, ils arrêtent de tomber. Et il y a même des repousses. C’est impressionnant, et c’est un constat médical posé par mon médecin ».

Heureusement, toutes les conséquences directes du stress ne sont pas aussi fulgurantes et impressionnantes.

Certains effets sont très connus comme des douleurs physiques au ventre (les fameuses crampes de stress) ou encore des petits tremblements dans la voix ou dans le corps.  L’anxiété globale et l’hypertension sont aussi très fréquentes.

Ce qu’on sait moins, c’est que le stress peut aussi être source de problèmes neurologiques plus graves. De nombreuses études démontrent que lorsque les niveaux d’hormones du stress augmentent, la mémoire est réduite. Il est donc plus difficile d’apprendre, ou de se souvenir de certaines informations.

 

Comment repérer et gérer un collaborateur stressé ?

 

Tout le monde n’a pas la même résistance au stress et certains signaux ne trompent pas :

  • La fatigue

Parfois, des cernes s’invitent sur le visage. Une nuit compliquée, ça arrive à tout le monde. Mais quand la fatigue persiste, le souci peut-être plus profond. Et c’est un premier « red flag ».

  • Des erreurs

Le stress est source d’erreurs incalculables. Dans certains métiers, chez les médecins par exemple, cela peut-être extrêmement grave et problématique.

  • De l’absentéisme

Un collaborateur de plus en plus absent ressent peut-être un mal-être temporaire. Au lieu d’aller au travail « la boule au ventre », il choisira peut-être de rester à la maison.

  • Des rapports « compliqués » avec des collègues

Un collaborateur qui sur-réagit ou devient subitement agressif doit peut-être être accompagné de plus près.

  • Des addictions

Une consommation excessive de tabac, d’alcool ou de drogues doit évidemment alerter sur un mal-être du collaborateur.

 

Comment contenir et gérer son propre stress ?

 Le stress est souvent contagieux, alors en tant que manager, essayons de ne pas trop le propager à nos équipes !

Voici 4 conseils pour plus de sérénité :

1- Déléguer

On le dit et on le répète, personne n’est surhumain. Vouloir tout gérer en permanence n’est pas possible. Il faut donc apprendre à déléguer certaines tâches sous peine de burn-out.

2- Équilibrer les tâches

Parfois, il peut être bénéfique d’alterner les dossiers et les tâches pour prendre un peu de hauteur, et pour mieux y revenir par la suite.

3- Se déconnecter

Le droit à la déconnexion pour les collaborateurs concerne tout le monde. Y compris le manager. Il est temps d’arrêter avec le fameux syndrome FOMO (Acronyme de « Fear of missing out »), une locution anglaise qui traduit l'anxiété qui pousse de nombreuses personnes à rester connectées en permanence pour ne pas risquer de manquer un événement.

4- Le travail n’est pas tout

La GenZ l’a bien compris, les autres générations pas encore tout à fait. Le travail n’est pas tout. Il ne définit pas qui vous êtes. Ne négligez pas la vie sociale et familiale.

 

Voici d’autres pistes à explorer pour combattre le stress :

  • Dormir plus !

Ça paraît une évidence, et pourtant, il y a encore des personnes qui valorisent les toutes petites nuits de repos et qui se félicitent de travailler 18 heures par jour.

  • Faire de l’exercice physique

Le corps et l’esprit sont intimement liés. Travailler sur son corps permet de réajuster son esprit. 

  • Méditer

Parce que les bienfaits sont nombreux, dont un apaisement et une prise de distance avec le réel.

  • Sourire et rire

S’obliger à rire et sourire n’est pas bon que pour les muscles du visage. Quand on rit, le corps libère de l’endorphine, comme lors de l’activité physique. Il réduit de facto l’anxiété.

En 2024, on peut donc raconter des blagues, même si on est tout seul dans la pièce 😉