Mens sana in corpore sano
Qu’est-ce que le sport, les divertissements, la culture et les loisirs ont-ils en commun ? Ils nous font du bien ! Ils nous permettent de déconnecter, de rester en bonne santé, de se sentir bien grâce à la dopamine, d’interagir socialement… Petit tour d’horizon des bienfaits pour notre corps et notre esprit de ces secteurs qui se déconfinent… et pour l’entreprise aussi !
Promouvoir le sport et la culture en entreprise a tout son sens. Outre un gain d’image auprès de vos collaborateurs et de vos clients, le sport et la culture renforcent l’esprit d’équipe et véhiculent des valeurs positives comme la cohésion entre collègues, le dynamisme, le dépassement de soi ou encore la capacité à sortir de sa zone de confort. Ils permettent également à ceux qui les pratiquent de gérer des émotions, de se réunir, d'avancer en faisant confiance à ses équipiers, d’apprendre à perdre ou à gagner, d’apprendre à partager, d’apprendre aussi à prendre la parole en public, de prendre des décisions ou d’apprendre à transmettre celles des autres.
Des avantages indéniables pour tous
Pratiquer un sport ou une activité culturelle, c’est bien plus qu’un moment de loisir. Certains effets d’une pratique régulière du sport, par exemple, sont en effet précieux pour une entreprise. C’est le cas par exemple de l’estime et de la confiance en soi. Une étude de deux universitaires américaines, Heather Hausenblas et Anna Campbell (université de Floride) a en effet démontré que « le type de sport, la durée et l'intensité de l'effort n'ont pas d'influence sur la façon dont les bénéfices sont ressentis ». En clair, faire quinze minutes de vélo ou une heure de natation permet à chaque fois de se sentir plus fort, plus musclé, plus en forme et/ou plus dynamique, indépendamment des changements physiques réels.
« Pratiquer un sport ou une activité culturelle en entreprise, c’est aussi créer du lien entre l’entreprise et ses collaborateurs qui se retrouvent autour d’un moment de partage » précise Patrick Pindeville, coach sportif en entreprise. « On pense que le premier bénéfice d’une pratique sportive en société, c’est une diminution du stress. Personnellement, ce que je remarque toujours, c’est une cohésion d’équipe renforcée. Dans mes exercices, j’essaie en effet de faire ressortir le fair-play, les encouragements, l’entraide… Un cas concret ? Je demande à deux collègues de faire des exercices de coopération. Ils doivent faire 100 abdos et 50 squats. L’objectif est qu’ils atteignent l’objectif ensemble. L’un sera plus fort sur les abdos et en fera 70, l’autre sur les squats et en fera 40. Ils comprennent qu’ils sont différents, mais complémentaires. Cela amène une culture d'entreprise positive et collaborative », conclut-il.
Bon pour le cerveau et pour le moral !
Le sport développe les muscles mais aussi le cerveau. Des recherches montrent ainsi qu’une seule séance d’activité physique a une influence positive sur les performances cognitives en améliorant la capacité à planifier et à résoudre des problèmes. D’autres scientifiques démontrent que l’exercice physique régulier fait du bien à nos neurones et protège notre cerveau du déclin cognitif (telle la maladie d’Alzheimer ou autre dégénérescence). Tout bénéfice donc pour les collaborateurs qui s’y adonnent.
Productivité et absentéisme
En 2017, une enquête réalisée pour le Comité national olympique et sportif français et le Medef (Mouvement Des Entreprises De France), a démontré qu’un employé sédentaire qui se met à l’activité physique plus ou moins importante améliore sa productivité de 6 à 9%.
L’institut d’étude Goodwill estime pour sa part que ce gain peut avoir jusqu’à près de 14% d’impact positif sur le résultat net d’une entreprise réalisant 20 millions de chiffre d’affaires.
Et en termes d’absentéisme, la recette sportive est aussi miraculeuse : Siemens aux Pays-Bas a par exemple constaté une baisse de 2% de l’absentéisme de ses employés 6 mois après avoir implanté une salle de sport en interne. Concernant la culture, les bienfaits psychologiques sont tellement importants pour ceux qui la pratiquent ou qui en jouissent que certaines sociétés l’encouragent vivement. C’est le cas du Ministère québécois de la santé qui a autorisé les médecins à prescrire des visites gratuites au musée pour le bien-être de leur patient. Un projet pilote qui a démarré au Musée des beaux-arts de Montréal.
Quelques pistes de réflexion…
Envisager une politique en entreprise pour promouvoir ces deux secteurs d’activité est donc en soi une très bonne chose. Il existe plusieurs possibilités :
- Installation d’une salle de gym dans ses bâtiments (surtout accessible aux plus grosses entreprises). C’est le cas, par exemple, du Parlement bruxellois ou de RTL Belgium.
- Remboursement des abonnements de sport (adhésion à un club ou à une salle) comme avantage de toute nature
- Octroi du Ticket Sport & Culture, un avantage extralégal s’élevant à maximum 100€ par collaborateur par an (plus d'info dans cet article)
- Mise à disposition de vestiaires et de douches (pour les cyclistes ou joggeurs par exemple)
- Organisation de séances de sport sur l’heure du midi (yoga, zumba…)
Concernant la culture, là aussi, beaucoup de choses sont possibles :
- Organisation de sorties culturelles ou de teambuildings axés culture par l’entreprise entre collègues
- Invitation de troupes d’artistes dans l’entreprise (le spectacle vient au travail)
- Mise à disposition de livres via une boîte à livres dans la société
- Organisation de cours de théâtre, de musique ou de chant en société ou payés par la société
- Remboursement du pass musées
- Intervention dans des tickets de festival ou de concert
De nombreuses options sont sur la table et augurent même peut-être d’un spectacle de fin d’année fait maison avec Veerle de la comptabilité au chant et Thomas du service contentieux à la guitare 😉
No culture, no Future
Enfin, nous souhaitons terminer cet article par un coup de projecteur sur un autre secteur touché de plein fouet par la crise du coronavirus : la culture. Et pourtant, elle est tout aussi essentielle à notre vie et à notre quotidien que le sport. Il existe un proverbe russe qui dit très justement que « Ce n'est pas le champ qui nourrit, c'est la culture ». Rappelons-nous ces nombreuses interpellations No culture, no Future qui ont fleuri les murs des villes, émaillé les cris des protestants et égayé les photos sur les réseaux sociaux.
Premièrement, tout comme le sport, la culture a des bienfaits pour notre santé. C’est d’ailleurs suite à des centaines de publications sur le sujet que l’Organisation mondiale de la santé déclarait en novembre 2019 que l’art était bénéfique pour la santé mentale et physique, que l’activité artistique soit pratiquée de manière passive (spectateur, lecteur...), ou active. L’OMS explique également que « les arts permettent de gérer des problèmes de santé pénibles ou complexes comme le diabète, l’obésité ou la mauvaise santé mentale à tout âge de la vie ».
En 2018, une étude publiée par The British Journal of Psychiatry expliquait par ailleurs qu’une pratique culturelle au minimum une fois par mois réduisait de 48% les risques de dépression. Tout comme le sport, les activités culturelles stimulent donc le cerveau et lui permettent de libérer de la dopamine, l’hormone en charge de notre sentiment de bonheur.
Deuxièmement, la culture permet de construire les identités (et partant de là, l’appartenance à une communauté) par la transmission ou la création de savoirs. Enfin, la culture est un des ciments de l’économie de chaque pays (industrie touristique, cinématographique, musicale…).
Allez, fermez votre PC, allez vous balader et offrez-vous un moment de détente qui vous convient ! Mens sana in corpore sano.