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Concéder pour se retrouver

“Un jour, j’irais vivre en théorie, parce qu’en théorie, tout se passe bien”.  Derrière cette formule pointe l’idée que le modèle idéal n’existe pas : tenter de se conformer à un modèle unique est une pure utopie. Créer sa propre réalité apparaît comme évident et pourtant si complexe, soit la confrontation de l’intérêt individuel à l’intérêt collectif.
Pourtant, c’est ce-faisant que nous créons la tension précisément à l’origine ce que l’appelle le “lâcher-prise”.

Plus facile à dire qu’à faire, me direz-vous...

 

Article thématique

  • La maladie des loisirs : pourquoi les travailleurs attendent-ils les vacances pour tomber malade ?

    Les vacances approchent, le bout du tunnel qui potentiellement peut déboucher sur une période de repos physique et surtout mental se laisse timidement entrevoir. Et quand vous y êtes, vous tombez malade. Explications.

    Entre l’envie de correspondre aux exigences de son supérieur, un besoin irrépressible de bien faire les choses et la tendance naturelle à placer la barre plus haute que nécessaire, le cerveau et l’organisme surchauffent.

    Avant d’arriver à cet état de surchauffe, le phénomène a pris un certain temps, temps pendant lequel vous avez pris la décision de ne pas vous écouter. Rappelez-vous de ce premier sentiment d’insatisfaction ressenti au début. Celui que vous avez préféré ne pas entendre sous prétexte que, manquant, prétendument, d'expérience, ou d’autre chose, vous ne disposiez pas de la légitimité suffisante pour vous accorder ce genre d’attention.

    Face à une deuxième situation dérangeante, vous avez fermé les yeux et ainsi de suite, jusqu’au jour où, tellement déconnecté de vos propres ressentis, votre corps s’est mis à parler pour vous. Le corps ne se pose pas mille questions quant à votre légitimité, il réagit et souvent au pire moment : la première semaine de vacances arrive enfin après des mois de travail acharné et la grippe qui vous a subitement frappé vous empêche d’en profiter. Grand classique !

    Après de nombreux griefs adressés au ciel et surtout après de nombreuses répétitions de cette situation, place à l’interrogation.

    En 2002, un chercheur néerlandais a consacré une étude scientifique à ce phénomène découvrant que 3% (à cette époque) des salariés néerlandais étaient concernés. Il a rebaptisé ce concours de circonstances, la “maladie des loisirs”, démontrant ainsi qu’il n’existait, dans ce cas précis, aucun concours de circonstances. Tomber malade pendant les vacances est une réaction à une cause. Sans vouloir toujours taper sur le même clou, un coupable semble se désigner : le stress.

    Lors des périodes de travail, le corps est en mode défense. Le travailleur programme son mental en position “ON”.
    Il est concentré, rapide et tourné vers le rendement et l’efficacité. Il se défie même en repoussant toujours les limites de cette bataille, dont chaque victoire lui procure une décharge d'adrénaline. Le mécanisme tourne à plein régime avec comme carburant cette adrénaline et surtout l’hormone du stress, le cortisol dont le travailleur est noyé. Autrement dit, un cocktail d’hormone qui à long terme affecte le système immunitaire.

    A la seconde où le travailleur s’autorise à relâcher la pression, c’est toutes les défenses immunitaires qui se relâchent. Il risque alors de devenir la proie du moindre virus passant par là. Pasteur disait d’ailleurs : “il n’y’a pas de microbes, que des malades”.
    Ce que nous ne comprenons pas dans nos sociétés où le statut social est fonction du manque de temps réservé aux loisirs, c’est que cette proactivité a un coût.

    Au-delà des conséquences temporaires liées à cette “maladie des loisirs”, le stress met le corps dans un état d’usure et de dysfonctionnement qui va croissant avec les années : fatigue à répétition, douleurs dans le bas du dos, troubles digestifs, inflammation du foie, tension mentale et musculaire permanente, accélération du rythme cardiaque et de la pression artérielle, humeur toujours très réactive, etc. Le terrain de l’individu se fragilise peu à peu.

    Le bilan qui se dresse peut sembler négatif mais en réalité la solution ou plutôt les solutions existent. La première, dans le chef du travailleur, consiste à retrouver certains réflexes d’une simplicité déconcertante : s’occuper de soi. La seconde concerne le supérieur qui, voulant dynamiser ses troupes démotivées, risque de transformer ses encouragements en injonctions, entraînant plus de démotivation et d’inconfort, créant ainsi encore plus de stress.

    Source 1

    Source 2

Inspirations

  • Combattre le stress par le calme

    Le stress empêche de délivrer le meilleur de nos compétences. En effet, le cerveau a évolué pendant des millénaires pour être capable de décharger des hormones en situation de stress. Ce mécanisme inhibe la raison mais permet de développer des réflexes de survie en présence de danger.

    Le neuroscientifique, Daniel Levitin prétend qu’il existe une façon d’éviter les erreurs induites par le stress : “Nous commettons tous des erreurs un jour ou l’autre, l’idée est de se demander quelles peuvent être ces erreurs”

     

  • “Pour ton bien tu devrais lâcher prise” … Oui mais comment ?

    Dans un état avancé de stress, il n’est pas rare d’entendre ce conseil aussi vague qu’agaçant par son côté quasi insaisissable. Apprivoiser le lâcher prise est pourtant indispensable à une vie professionnelle épanouissante. Voici 3 façons d’appliquer le lâcher prise.

    1. Identifier « ce qui dépend de moi et ne dépend pas de moi »
    Le lâcher-prise est aussi une posture existentielle, qui suggère de focaliser notre champ d’action et de conscience sur des actions et buts précis parmi lesquels il est vital de distinguer ceux qui engagent notre responsabilité directement ou non. Dans le cas où elle est engagée, la situation n’est plus un problème car la solution existe. Mais dans le cas contraire la solution n’est pas en possession de la personne qui subit le “problème”, par conséquent il n’y pas de problème

    2. Apprendre à faire baisser la pression dans la cocotte-minute
    Le lâcher-prise est aussi une forme de relaxation recommandée dans les situations de sollicitations excessives et de sentiment submersion. Le lâcher prise repose sur des techniques de respiration profonde, de relâchement musculaire, de visualisation mentale (penser à des images apaisantes). Cela passe aussi par des exercices simples : s’asseoir, respirer profondément, concentrer sa pensée sur des choses simples, comme un enfant qui regarde une goutte d’eau couler sur la vitre, afin de chasser les mauvaises pensées.  Trouver, un peu de repos pour "recharger les batteries", permet au mental de retrouver sa pleine conscience.

    3. Oser admettre que le « sois parfait » est un idéal impossible et finalement destructeur.
    Le lâcher-prise est souvent vu comme une faiblesse car il suggère que la personne qui cesse de lutter, capitule. Lâcher prise n’est pas une attitude renonçante. Au contraire, c’est accepter d’agir autrement dès lors qu’on a pris conscience que le modèle véhiculé et communément admis ne nous convient simplement pas.

    source

     

Le saviez-vous ?

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    En Belgique, un travailleur qui tombe malade durant ses vacances pourra bientôt récupérer les jours de congé “gâchés”.