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  • La liberté au sein d’une entreprise garantit-elle plus d’efficacité ?

    Les notions de travail et de liberté longtemps semblaient être à l’image de l’huile et de l’eau, un mélange impossible. « Quand le chat n’est pas là les souris dansent », ainsi le dicton décrivait à tord ou à raison, la culture d’entreprise telle qu’on l’a connue pendant de longues années. Les travailleurs actuels ont des visions différentes et n’ont plus les mêmes aspirations que leur aînés...

    “L’holacratie” prétend être la réponse à cette question. Système de gouvernance supprimant la hiérarchie pour laisser plus d’autonomie aux salariés, ce modèle a été développé par Brian Robertson en 2001. Concrètement, l’holacratie définit l’organisation et la structure d’une entreprise ainsi que le mode de prise de décision. 

    Ainsi une entreprise holacratique compte en son sein plusieurs cercles interdépendants et autocontrôlés. Cette notion de cercle remplace la structure pyramidale traditionnelle, d’autant plus que les décisions sont collectives. Ce type d’organisation peut être vu comme un cadre, et au sein de ce cadre, à chacun d'établir le fonctionnement qui convient le mieux à son entreprise.

     

    Un tel modèle s’accompagne du respect de certains grands principes :

    1. Adoption des règles du jeu :

    Le supérieur hiérarchique doit accepter de ne plus être seul maître à bord. Il cède son autorité à la collectivité qui pourra en jouir autant que lui.

    2. Définition des rôles :

    Une tâche ne définit plus un rôle et ne définit plus un poste. Chaque activité de l’entreprise est divisée en unités de travail qui vont donner lieu à des rôles. Les salariés en prennent en moyenne 4 à charge et doivent autogérer la réalisation de ceux-ci et fournir un cadre de travail propre.

    3. Affectation des rôles :

    Cette tâche revient habituellement au manager de l’entreprise. Là, il existe un rôle spécifique: “le premier lien” du cercle, englobant plusieurs cercles. La personne en charge du premier lien n’a pas plus de pouvoir qu’un autre membre du cercle, elle ne peut modifier la composition des cercles que si elle passe par le “processus de gouvernance”.

    4. Principe de gouvernance :

    Dans toutes structures vivantes, des besoins naissent et une réponse doit y être apportée pour conserver l’équilibre de la structure. Ces besoins appelés “tensions” sont débattus ensemble. Un des collaborateurs propose une idée et l’ensemble des collaborateurs analysent si cette idée est valable ou non. Si c’est le cas, elle est appliquée, le cas échéant une autre piste est proposée. C’est un moyen de satisfaire l’ensemble des collaborateurs mais aussi de les impliquer dans la vie de l’entreprise.

    5. Renoncement à la vision :

    Les systèmes classiques sont mus par l’image d’un patron visionnaire qui saisit tous les rouages de son entreprise. L’holacratie considère que ce qui guide une entreprise ce n’est pas le patron, mais la réalité dans laquelle elle prend place. Au fil de son évolution l’entreprise rencontrera des challenges précis auxquels des collaborateurs répondront grâce à leur expertise.

    En 2014, Zappos - grande plate-forme d’e-commerce a tenté l’expérience. Employant 1500 personnes, l’entreprise a quitté le concept de “patronat visionnaire”. Pour Zappos, le grand changement fut de miser sur la créativité de tout son personnel plutôt que sur celle d’une poignée de personnes.

    Et si l’inconnu de l’équation du succès c’était la liberté ? Hourra, nous avons a trouvé la valeur de « x », mais l’équation n’est pas résolue pour autant. Ce management libéré ne fonctionne pas avec tous les profils. Si la plupart sont en quête d’autonomie et de liberté, tous ne veulent pas assumer les responsabilités qui vont de paire avec celle-ci et par ailleurs, d’autres sont réfractaires au changement. Ce nouveau modèle, chargé de promesses soulève néanmoins une question: Les entreprises de demain exigeront-elles des salariés, une âme d’entrepreneur?

     

    Sources : 
    http://www.econovateur.com/entreprise-liberee-holacratie-biologique-economie-sociale-et-solidaire/
    http://holacracyinsider.com/blog/entreprise-liberee-et-holacracy-quelle-difference
    https://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/management/5-choses-a-savoir-sur-l-holacratie_1675855.html

  • 30 jours sans râler, est-ce bien nécessaire ?

    La “désintox”, c’est le mot tendance du moment. Les initiatives tentant de nous soulager de nos mauvaises habitudes sont nombreuses. Après la tournée minérale, où seule l’eau coule à flot, place à un autre challenge : les 30 jours sans râler. Lancé le 15 janvier, lors du fameux Blue Monday, le défi “30 jours sans râler” avait pour but de montrer le trait d’union existant entre la façon positive de voir les choses et la santé. Si les conséquences d’une consommation prolongée d’alcool ne sont plus à démontrer, quel impact l’expression quotidienne de notre mécontentement peut-il avoir sur notre santé?

    Tout d’abord, qu’est-ce que “râler” signifie concrètement. Le dictionnaire définit cela comme manifester son mécontentement, sa mauvaise humeur par des plaintes, des récriminations. Voilà c’est officiel, nous sommes tous à mettre dans le même panier. Que ce soit dans les bouchons, au boulot ou à la maison, les raisons de s’en prendre au ciel sont multiples. L’idée la plus répandue est que râler est le moyen le plus efficace pour se libérer d’un stress ou d’une frustration.

     

     

    Des études menées sur le sujet invalident cette théorie. Il semblerait que l'expression de notre mécontentement fasse plus de mal que de bien
    C’est au niveau des synapses que ça se passe. « Quand vous avez une pensée, une synapse crée un pont jusqu'à une autre et lui envoie un signal électrique. Ce dernier transporte et transmet l'information à laquelle vous pensez » explique Steven Parton, psychiatre.

     

    Plus les connexions sont fréquentes et plus les synapses se rapprochent les unes des autres, et moins le trajet est long. Autrement dit, le chemin parcouru par cette idée a été enregistré par notre cerveau. Des automatismes vont alors se créer, et nous pousser à réagir à chaque fois de la même façon face à une situation donnée. L’exemple des bouchons est assez éloquent, on ne sait même plus pourquoi on râle, mais on le fait pourtant chaque jour. « Cette situation arrive quand les synapses qui représentent le négatif sont plus proches et mieux connectées entre elles que celles qui traitent du positif. Naturellement, la pensée qui gagne est celle qui a le moins de distance à parcourir, et donc, ici, c'est la pensée négative », analyse Steven Parton.

     

    En plus d’être inutiles, ces attitudes négatives répétées sont nocives pour la santé. Se plaindre génère en nous une grande dose d’anxiété libérant du cortisol, l’hormone du stress. Et cela nous rend plus vulnérable : système immunitaire défaillant, augmentation des risques de crise cardiaque, de diabète ou d'obésité. Le stress est réellement mauvais, il peut tuer, au même titre que l’alcool ou la malbouffe, alors ces 30 jours sans râler était une vraie nécessité. Et si la mauvaise humeur est contagieuse, la bonne humeur l’est tout autant. Songez donc à sourire aujourd’hui !

     

    Source: https://www.nouvelobs.com/sante/20160429.OBS9463/se-plaindre-est-mauvais-pour-la-sante-c-est-scientifiquement-prouve.html

  • L’intelligence intuitive, la fin de l’empire du QI?

    Révélation, éclair de génie, ou petite voix, il existe beaucoup de synonymes désignant cette impression qui parfois envers et contre tout, guide nos décisions en nous laissant ce sentiment d’avoir bien fait les choses : l’intuition.

    L’intuition vient du latin, « intuiri » qui signifie regarder attentivement à l’intérieur de soi
    Autrement dit, parfois la prise de décision se limite aux seules connaissances qui nous habitent. Mais comme toutes choses non mesurables ou inscrites quelque part, on doute du réel pouvoir de l’intuition. 
    A tel point que certaines personnes, ne sont parfois même plus capables d’écouter cette petite voix interne lorsqu’elle se manifeste. La question est donc, l’intelligence rationnelle est-elle à mettre en balance avec cette intelligence dite irrationnelle, l’intuition ? Et la réponse est non.

    Certes l’intuition est un mode de réflexion indépendant de la raison et n’est donc pas issue d’une pensée réfléchie, ni d’une déduction, ni d’un raisonnement ou tout autre moyen métaphorique d’accoucher de sa pensée. L’intuition et la raison viennent de deux parties différentes du cerveau. Le savoir intuitif vient du cerveau droit et le savoir rationnel du cerveau gauche. Ce qui signifie que l’un ne vaut pas plus que l’autre ou l’un n’est pas plus efficace que l’autre. Ce sont deux formes d’intelligence différentes. Schopenhauer la décrivait comme ceci : la marque de fabrique de toutes œuvres de génie.

    L’inconvénient de cette capacité « géniale » c’est probablement qu’elle est parasitée par tout ce qui relève de la réflexion et donc du rationnel. Il faut dire aussi que notre société n’est pas étrangère à ce phénomène. Notre culture laisse peu de place à toutes les choses inexplicables au profit de celles qui sont mesurables. A l’image de ce bon vieux conseil selon lequel la prise de décision passe par l’action de « peser le pour et le contre » qui en réalité n’est rien d’autre qu’une façon de ne pas s’écouter. Bien souvent le rationnel l’emporte, son côté rectiligne et carré semble plus confortable, car laisse moins de place au doute. C’est de cette façon que l’on fait des mauvais choix.

    Jung fait, à juste titre, la distinction entre deux entités qui nous constituent : le moi et l’âme. Le moi est habité par les croyances, les lieux communs, le fruit de réflexion d’individus proches de nous et susceptibles de nous influencer. A la différence du moi qui ne s’écoute pas, l’âme elle, sait toujours ce qui est bon pour l’individu qu’elle habite.

    En tous les cas, il semble que nous ayons tout intérêt à sortir de ce modèle classique qui, guidé par la raison, cloisonnent parfois certains destins.

    On ne manque pas d’exemple du triomphe de l’intuition.

    On citera Gordon Moore le fondateur d’Intel qui a créé le microprocesseur sur base de son intuition muée en hypothèse… 
    Ou encore Bill Gates qui avait le sentiment que l’ordinateur deviendrait personnel et vend alors le système d’exploitation à installer sur chaque machine : c’est le coup du siècle ! 
    On ne manquera pas de nommer Mark Zuckerberg, dont la véritable révolution demeure moins dans le mode de communication que dans la quantité d’informations dont il dispose sur chaque utilisateur. 
    And the last but not least : Steve Jobs ! L’intuition a été le guide d’exploits dont on constate l’ampleur du succès un peu plus chaque jour. Et même si il est souvent passé pour un illuminé, Steve Jobs n’en restait pas moins une personne rigide, perfectionniste, irascible qui assumait ce qui est devenu aujourd’hui une des plus grandes avancées en matière de technologie.

    Constatant ces nombreuses innovations, il semble évident que l’intuition n’est pas affaire de futilité et qu’elle précède l’intelligence rationnelle.

  • Visualisation positive

    Open Space by Edenred vous propose quelques clés, concrètes, prêtes à l’emploi pour se connaître. Savoir qui l’on est, être aligné avec ses forces et faiblesses, ses capacités et ses limites.

    Open Space vous propose quelques clés, concrètes, prêtes à l’emploi :

    • Définir des objectifs réalisables et positifs
    • Apprendre à anticiper
    • Se lever 21 minutes plus tôt
    • Cultiver l’humilité
    • Méditer 20 min/jour

     

    Un fil rouge relie tous ces éléments : se connaître. Savoir qui l’on est, être aligné avec ses forces et faiblesses, ses capacités et ses limites.

    Se fixer des objectifs réalisables permet de concevoir un plan d’action aux étapes clairement identifiées : choisir une direction fixe et faire converger toutes vos actions vers ce même cap. La positivité amène l’idée que ces objectifs sont réalisés pour soi, pour se développer et non contre quelque chose ou quelqu’un. Réaliser un tableau de visualisation (digital ou papier) avec tout ce qui vous inspire, aide fortement.

    Anticiper : en observant son environnement et la connaissance que l’on en a. Dominique Ringler, coach au sein du groupe Tuuurtle, illustre : “nous utilisons la tortue en mantra pour expliquer à nos coachés que la lenteur a du bon pour la vitesse, qu’elle a la capacité de se replier sur elle-même pour se ressourcer et surtout, qu’elle est là depuis tellement longtemps (bien avant les dinosaures!) qu’elle a appris à anticiper, s’adapter et à se connaître.” La réalisation sûre, durable plutôt que l’action rapide et éphémère.

    Se lever 21 minutes plus tôt vous permettra de vous mettre en condition pour une journée positive et efficace. Programme type :

    • 7 minutes d’étirements et d’exercices doux pour réveiller le corps en douceur. Ne jamais se lever tout d’un coup !!
    • 7 min pour se répéter les mantras que nous utiliserons toute la journée pour réaliser nos actions. Exemple : Sérénité, action, bienveillance, observation,...
    • 7 min de méditation : la méditation ne signifie pas ne rien penser, mais vider sa tête. Le silence fera en sorte d’imprimer dans votre tête les résolutions que vous venez de prendre.

    L’humilité en réponse à l’arrogance ambiante : pour rester dans l’exemple de la tortue, le lièvre s’est fait avoir à cause de son arrogance. La tortue, elle, se connaît et fixe des objectifs en fonction de ce qu’elle sait de ses capacités sans excès de zèle. Sustainability.

    Méditer : Prendre 4 x 5 min pour méditer dans la journée, en pause dans le tourbillon ambiant. Vider sa tête, s’isoler n’importe où, même aux toilettes, couper tout et laisser le repos faire son boulot.

    Appliquez-vous et répétez l’exercice aussi souvent que possible.

  • Un petit merci, de grands profits

    “Merci” “S’il vous plaît” “de rien” sous toutes ces formules de politesse aux apparences anodines se cachent le premier et le plus grand des cadeaux gratuits : la gratitude. Celle de montrer à notre interlocuteur l’importance de ses actes (reconnaissance) avec une bienveillance innée.

    Bateau? Bisounours? Selon une étude menée par les chercheurs Adam Grant (Wharton) et Francisco Gino (Harvard), “merci” est l’acte le plus important dans la motivation au travail. Pourtant, le lieu de travail est le lieu le moins “remerciant” de nos vies. Paradoxe? Seulement 15% d’entre nous disent merci au travail et 35% des personnes affirment que leurs managers ne leur disent jamais merci. Sympa...Pourtant, il est prouvé que la qualité de travail est améliorée par la gratitude et la reconnaissance. La gratitude permet de développer des émotions positives, bénéfiques pour la santé.

    La question n’en est alors que d’autant plus brûlante : pourquoi ne remercions-nous pas assez ?

    Une croyance populaire, sans doute, nous place dans une zone de vulnérabilité - comme une reconnaissance tacite de mon manuel de compétences ou de confiance pour résoudre mon problème moi-même. Et puis, c’est le boulot de chacun de faire son travail, non? Vu sous cet angle, la couche du remerciement semble alors quasi superflue...mais c’est dans le « quasi » que se pose toute la nuance : lors d’une expérience menée à Harvard, 66 % de ceux qui ont reçu un merci après une première aide recommencent spontanément. Résultat : 50 % de succès en plus pour l’opération menée collectivement. Des chiffres qui font rêver, non?

     

    Si vous avez lu ces lignes, une autre question devrait suivre naturellement : comment fait-on? L’échange de cadeaux est une pratique vieille comme le monde : les chefs tribaux échangeaient déjà des cadeaux pour préserver la paix, obtenir la protection ou de la nourriture. Aujourd’hui encore les cadeaux ponctuent les temps forts de la vie d’une entreprise. L’essor des cadeaux d’entreprise, tels que nous les connaissons aujourd’hui, remonte aux années 1950. À cette époque, il s’agissait surtout de remercier les « gros » clients. Progressivement la pratique s’est élargie aux employés, aux fournisseurs et à un cercle de privilégiés (journalistes, actionnaires, etc.). Ex: restaurants, voyages, fête d’entreprise...

    Alors, qu’attendez-vous? La gratitude change votre état d’esprit, crée des solutions, fait émerger des émotions positives améliorant le cadre de travail, et surtout, est virale. Nous gageons que ce sera le seul virus que vous accueillerez les bras ouverts cet hiver.