News
75

C’est quelqu’un qui m’a dit…

Je communique, tu communiques, il/elle communique, nous communiquons, vous communiquez, ils/elles communiquent.

La volonté de communiquer est très à la mode. Il suffit de regarder le succès des réseaux sociaux où s’étalent les partages de bouts de vie, les photos, commentaires, articles, réactions…

Cette dernière année, les entreprises ont dû trouver le moyen de communiquer avec leurs employés. C’est l’un des rares bénéfices de la crise du coronavirus. Communiquer donc, mais reste en revanche à savoir comment le faire, quand, envers qui, à quelle fréquence, sur quels canaux, avec quels outils… et, surtout, pour dire quoi.

C’est là tout l’intérêt de cette newsletter.

Article thématique

  • Apprendre à se raconter

    « Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs ». Tout dépend du point de vue, et surtout de la manière dont on les manie. En entreprise, c’est encore plus vrai. Une mauvaise communication ou une absence totale de communication interne peut générer bien des problèmes, tant à moyen qu’à long terme. Alors, comment s’y prendre ? Voici quelques conseils et exemples pour vous guider.

    Chaque fois qu’une étude se penche sur les sources de frustration des collaborateurs d’une entreprise, « les problèmes ou un manque de communication » sont vite pointés du doigt. Ce qui démontre non seulement à quel point la communication est essentielle, mais aussi, à quel point les collaborateurs y sont attentifs.

    Assurer la bonne circulation des informations en interne est un rouage vital pour l’entreprise : elle permet de favoriser les échanges entre les départements, les services et les collaborateurs. Elle aide aussi à consolider le travail collaboratif et l’appartenance à l’entreprise et à ses valeurs. Il existe plusieurs approches pour définir la communication interne. Nous la définirons comme suit : « l’ensemble des outils qui permettent le partage d’informations sur la société, ou qui concernent la société, avec les personnes qui la font vivre. ».

     

    Une communication interne, ça ressemble à quoi ? 

    Une communication interne efficace se construit à moyen terme (il faut être patient) et se nourrit au quotidien (il faut être impliqué). Plusieurs outils permettent l’échange et la circulation d’informations de manière horizontale (entre services ou entre collègues) et de manière verticale (du management vers les collaborateurs et inversement). En voici les plus répandus :

    • L’intranet, réseau informatique interne qui utilise les techniques d’Internet. Il sert de base de données et d’accès à des documents officiels.
    • Le journal d’entreprise : papier ou électronique, il comporte souvent un minimum de quatre ou cinq pages. II permet généralement de mettre en avant certains collaborateurs.
    • La boîte à idées : aussi vieille qu’utile, elle est un outil efficace. Il peut s’agir d’une boîte e-mail générale ou bien d’une vraie boîte physique (Cf. curation 2).
    • Les valves ou tableaux d’affichage : à nouveau physiques ou électroniques, ils permettent une diffusion de messages à des endroits stratégiques de fort passage.
    • Certaines réunions, spécifiquement identifiées comme telles, peuvent aussi servir de lieu d’échange d’informations et de séance de questions-réponses. Il ne faut pas en abuser, mais il ne faut pas non plus les utiliser uniquement en cas de crise ou de décision importante à partager. Chez Edenred, ces réunions de partage avec toute l’entreprise s’appellent judicieusement We Connect 😉
    • Les newsletters, e-mails, blogs, réseaux sociaux de l’entreprise… sont autant d’outils utiles à une stratégie de communication interne.
    • Les événements, team buildings… sont également l’occasion de partages entre collaborateurs et entre collaborateurs et hié
    • Et vu la distanciation, des visio-conférences ou des podcasts peuvent aussi servir d’outils de communication interne.

    Enfin, si vous surfez un peu en ligne, vous découvrirez des tas d’applications spécifiquement dédiées à la communication interne en entreprise : certaines permettant de laisser des feed-backs (ex. : Tandem), d’autres de partager des calendriers (ex. : Slack) ou encore de diffuser des informations de manière instantanée (WhatsApp étant le leader en la matière).

     

    Aussi pour les PME

    On le constate, le nombre de canaux possibles est très large. Mais quand vous avez identifié les outils, vous n’avez encore rien fait. Il faut en effet également identifier le public (certaines communications s’adressent à des collaborateurs en particulier, d’autres à tous…), la fréquence de la communication, le ton sur lequel on communique et, évidemment, le message. Communiquer en interne peut être aussi complexe que réussir une recette de cuisine. Il faut savoir quels ingrédients utiliser, quand, comment et en quelle quantité.

    Il n’y a évidemment pas de miracle, cela s’apprend, prend du temps et demande de s’y investir. Il n’y a cependant pas de contre-indication non plus. Toutes les entreprises qui le souhaitent peuvent communiquer en interne. Il ne faut pas attendre d’être une grosse société pour s’y mettre. Les PME et TPE doivent aussi partager des informations avec leurs collaborateurs.

    La taille de l’entreprise définira évidemment la structure à mettre en place. Si l’engagement à temps partiel ou complet d’une personne ressource n’est pas envisageable, il existe des tas d’indépendants ou de sociétés qui peuvent vous accompagner dans votre volonté de communiquer en interne.

     

    Les pièges à éviter

    Il y a quelques années, un article de Harvard définissait d’ailleurs la communication interne comme un « tueur silencieux ». De nombreux pièges et erreurs sont à éviter.

    La première est généralement de vouloir communiquer trop vite. Repensez à la recette de cuisine : construire le message prend du temps. Deuxième erreur : communiquer trop souvent. L’absence de communication est dommageable, mais pas moins que la sur-communication. S’il y a trop de messages, ceux-ci deviennent inaudibles, voire fatiguent. Dans tous les cas, ils ne seront plus pris en considération. Troisième erreur : dissimuler certaines informations. La confiance entre interlocuteurs naît de la sincérité de chacun. Certains communiquent parfois uniquement sur quelques aspects d’un sujet, occultant ceux qui pourraient poser problème. S’il ne faut pas tout dire, il faut évidemment permettre aux récipiendaires d’avoir une vue globale des choses (cf. le chiffre ci-dessous). Sans cela, c’est la rupture de confiance qui entachera toutes les communications futures.

    Enfin, dernière erreur classique : infantiliser le public ciblé. Quand on communique, il est essentiel que ceux auxquels on s’adresse sentent qu’ils sont considérés et traités d’égal à égal. De très nombreux problèmes en entreprise proviennent du fait que certains employés sont traités (ou pensent être traités) moins bien que d’autres, ou de manière infantile.

     

    Communiquer, ça coûte combien ?

    Toutes les entreprises ne peuvent pas développer une cellule dédiée spécifiquement à la communication interne. Par ailleurs, celles qui le peuvent ne se posent généralement pas la question du coût. Elles savent que c’est un département tout aussi essentiel que la comptabilité, par exemple. Et elles le créent.

    Pour les PME et les TPE, un tel département n’est pas toujours nécessaire. La première priorité est d’identifier la personne qui sera en charge de la communication interne. Il s’agit ensuite de déterminer le temps qu’elle pourra y consacrer. Financièrement, le coût est donc essentiellement humain. Comme nous l’avons effectivement vu, les outils de base (newsletter, e-mail, réunion, boîte à idée, réseaux sociaux…) ne sont pas particulièrement chers.

    En revanche, le coût de la communication interne se pose surtout en cas de mauvaise communication. S’il ne peut être calculé spécifiquement, le manque d’engagement pèse sur le portefeuille d’une entreprise. Et que dire de la perte de temps à « réexpliquer » ou « clarifier » une communication ? Une récente étude américaine signale qu’une entreprise de 100 personnes passe environ 884 heures par an à clarifier sa communication.

Inspirations

  • La boîte à idées, parfois véritable jackpot

    Une des sources d’idées la plus précieuse pour une entreprise, c’est tout simplement ses employés. À tous les niveaux de l’entreprise. Alors que la tendance est à l’embauche de consultants ou de sociétés spécialisées pour améliorer les process ou innover, les idées les plus simples et les plus brillantes viennent parfois… des employés. En voici quelques exemples.

    Deux ouvriers d’une usine Audi ont remarqué que le système de ventilation fonctionnait nuit et jour sans interruption. Ils ont suggéré de réduire la vitesse des ventilateurs entre 22h et 6h, lorsque aucun travailleur n’était présent. Résultat : une économie d’environ 100 000 € par an pour le constructeur !

    British Airways aussi peut remercier l’un de ses employés, qui a eu l’idée de réduire le poids des avions… simplement en détartrant les tuyaux des sanitaires. Gain annuel : 800 000 livres (940 000 euros).

    Parfois, l’entreprise ne sait pas écouter. Un ingénieur a présenté cinq fois l'idée d'un ordinateur personnel à son employeur, Hewlett Packard. À chaque fois, ils ont rejeté son idée. Cet ingénieur, Steve Wozniak, a ensuite rencontré Steve Jobs avec qui il a fondé… Apple.

    Comme vous pouvez le lire ici, Steve Wozniak n’est pas un cas isolé.

  • Odette Lenaerts partage son expérience

    Vos expériences et vos bonnes pratiques sont précieuses et valent la peine d’être partagées à notre communauté de lecteurs. C’est pourquoi nous vous proposons une toute nouvelle rubrique « témoignage », qui émaillera régulièrement nos newsletters. Aujourd’hui, la parole est à Odette Lenaerts, Executive Assistant chez Iris.

    « Notre approche de la communication interne concernant la Covid-19 est double : une communication officielle pour toute la société venant du Comité de Direction d’un côté, et, d’un autre côté, des tutoriels vidéo sur YouTube, des rappels SMS aux ouvriers et une newsletter interne envoyée chaque mois aux collaborateurs. 

    La cellule COVID-19, composée des membres du Comité de Direction en collaboration avec le département Health & Safety, se réunit chaque semaine pour discuter des mesures à prendre et de la position de la société. Ensuite, la cellule communique par e-mail sur la situation actuelle et la réglementation à suivre (précautions à prendre, comportement responsable à adopter, par exemple).

    En ce qui concerne Iris Facility Solutions, je m’occupe d’une newsletter interne pour sensibiliser nos collaborateurs à la situation, spécialement parce qu’ils travaillent sur les chantiers chez nos clients. En même temps, je fais un rappel des règles de base et les mesures pour freiner la propagation du coronavirus, les documents à remplir, etc. » 

    Merci Odette de nous avoir partagé vos bonnes pratiques !

     

    Le groupe Iris est une entreprise familiale créée en 1946 pour les travaux de peinture industrielle. Depuis lors, elle est devenue l'un des plus importants prestataires de services en Belgique dans le domaine du facility management, des revêtements industriels, de l'aménagement paysager et de l'entretien technique. 

Le saviez-vous ?

  • 72%

    72 % des employés n’ont pas une réelle compréhension de la stratégie de l’entreprise.

    Source: C’est ce qui ressort d’une étude menée en juin 2020 par Smarp aux Etats-Unis.