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Managers sous pression

À force de m'dépasser, j'me perds moi-même dans l'horizon. S'en faire pour tout et rien, jouer du coude pour garder sa place.

Ça vous parle ? Ces paroles sont extraites de la chanson Octobre des Cowboys Fringants, qui exprime poétiquement l’importance de prendre du recul et du temps, pour ne pas « marcher à côté de la vie » et « voir l’automne s’effeuiller tranquillement ».

Entre le stress, les réunions interminables, les collaborateurs mécontents, la direction générale qui attend des résultats, des clients insatisfaits, une hyper-connexion à chaque instant, ses propres exigences… les managers sont malmenés. Et souvent, leur mal-être est relégué au loin. Mais aujourd’hui, c’est à vous que nous consacrons cette newsletter. Car il existe des moyens pour éviter de se rendre malade et pour rester zen.

 

Bonne lecture à tous,

 

Claudia

Article thématique

  • Des managers cocottes-minutes

    En Belgique, 20% des managers ont demandé une aide psychologique en 2021. C’est 14% de plus qu’en 2019. La pression sur les managers est lourde, et constitue un enjeu majeur pour les entreprises. Découvrez nos pistes pour l’alléger, parfois facilement.

    En Belgique, un manager sur cinq a demandé une aide psychologique en 2021. C’est 14% de plus qu’en 2019. Le bien-être des managers est un enjeu majeur pour les entreprises. Découvrez quelques pistes pour vous ôter un peu de cette pression qui vous mange les nerfs.

    Vous avez l’impression d’être sans cesse en mouvement, comme une balle magique qui rebondit dans tous les sens ? Ou un poulet sans tête qui court partout, sans prendre le temps de se poser ? Vous n’êtes pas le ou la seul(e). 20% des managers en Belgique ont sollicité une aide psychologique en 2021. Et 23% des managers interrogés font régulièrement des cauchemars concernant leurs collaborateurs, contre 14% en 2019.

    La pression qui repose sur les épaules d’un manager est réelle. Elle vient des responsabilités qui nous incombent, des attentes de l’équipe mais aussi du management, des risques si on ne satisfait pas aux exigences ou si on n’avale pas toute la charge de travail – souvent trop élevée -, d’une conjoncture difficile pour l’entreprise, de décisions ardues, de la nécessité de s’adapter continuellement… Bref, la liste est longue.

    Aujourd’hui, nous allons d’abord explorer une des premières sources de pression sur laquelle vous avez du pouvoir : la pression intrinsèque. Ensuite, nous vous proposerons des pistes pour faire face à la pression avec zenitude.

    Prenons soin de nous pour pouvoir prendre soin ensuite de nos équipes. Tolérance et indulgence, pour nous aussi.

     

    Vous n’êtes pas superman

    Le monde professionnel est exigeant, et la position du manager n’est clairement pas facile. Dans ce contexte, la première erreur souvent commise est celle de se mettre soi-même la pression. Nous sommes parfois nous-mêmes la source de cette sensation, en voulant arriver à tout faire et à réussir. Tout le temps, partout, et en toutes circonstances. C’est ok de dire non. Ça fait même du bien de poser ses limites, tout en restant collégial et en essayant de trouver des solutions, vous n’en serez que plus respecté.

    En tant que managers, nous devons admettre que nous ne sommes pas des super-héros. Nous n’avons pas 8 bras et 3 cerveaux qui nous permettent de tout réaliser plus vite que possible. Certains dossiers peuvent attendre, et cela ne doit pas nous rendre malades.

    Et quand bien-même, nous serions réellement un presque super-héros, il est important de réfléchir à l’impact sur les autres. Un manager « super-héros » va épuiser ses équipes en mettant la barre haut en permanence. Par ailleurs, il risque aussi de les aliéner. En tant que sauveur, il va en effet vouloir faire « à la place » des autres, et leur enlever de facto leur autonomie. Enfin, le manager super-héros qui masque ses faiblesses va, sans le vouloir, créer un environnement de travail au sein duquel échouer n’est pas une option. Or, nous avons tous à apprendre de ce que nous ratons.

     

    Vous avez le droit de « ne pas savoir »

    Nous ne sommes pas des super-héros, mais nous ne sommes pas non plus Wikipedia. La pression qu’on se met, tient parfois aussi de l’impression que nous avons de devoir tout savoir, tout contrôler et tout connaître pour être un bon manager.

    Or, il est sain d’admettre en tant que manager que nous ne savons pas tout. C’est déjà ce que disait Socrate au IVe siècle avant J.-C. : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien ».

    C’est d’ailleurs un des grands enseignements que l’on peut tirer de la crise du Covid-19. Chaque jour pendant les 5 premiers mois, nous ne savions pas comment se passerait la semaine, ni même la journée. Parce que vivre une pandémie, personne ne l’avait jamais fait. C’était notre première pandémie à tous. Et nous avons appris au fur et à mesure des actions que nous avons menées et des décisions que nous avons prises.

    Accepter une certaine ignorance enlève également de la pression. C’est aussi l’occasion de créer un autre rapport avec ses collaborateurs. Une relation faite de davantage de collaborations et d’innovations.

     

    Réaménagez votre espace de travail

    Le meilleur moyen de se sentir plus léger par rapport à la pression est de se créer un environnement qui soit sain. Et dans lequel on se sente bien. Oui, mais… ça veut dire quoi ?

    1. Lumière : un rapport de 2021 rédigé par des chercheurs de l’Imperial College de Londres a réaffirmé que l’exposition à la lumière naturelle peut améliorer l’humeur, l’énergie et la santé mentale. L’éclairage joue un rôle essentiel dans la performance et l’attitude des travailleurs. S’il n’est pas possible d’intégrer la lumière naturelle à travers les fenêtres, il existe d’autres options comme mettre des ampoules teintées de bleu dans les bureaux (elles réduisent la fatigue et augmentent le bonheur au travail) ou des miroirs réflecteurs aux fenêtres pour accroître la luminosité.
    2. Couleurs : certaines couleurs favorisent la concentration ou la sérénité (le bleu, le vert), surtout dans des teintes chaudes qui ont un effet apaisant.
    3. Plantes : un environnement naturel est non seulement plus agréable, mais également bon pour la santé. Les végétaux jouent un rôle dépolluant et oxygénant. En végétalisant son intérieur, on purifie l’air.
    4. Vue : idéalement, avoir une vue dans son bureau ou dans l’open space va naturellement amener du bien-être. Il est, en effet, plus facile de réfléchir en regardant par la fenêtre sur une vue dégagée que face à un mur.

     

    6 trucs pour s’enlever un peu de pression de ses épaules

    Vous sentez vos épaules nouées ? Peut-être même sont-elles hautes là maintenant, alors que vous lisez ces quelques lignes. Prenez-en conscience et baissez vos épaules, elles n’ont rien à faire si près de vos oreilles 😉

    Nous avons abordé dans les paragraphes précédents des sources de pression possibles, et certaines qui peuvent être réduites. D’autres sources sont extrinsèques et ne dépendent malheureusement pas de vous.

    Ce qui dépend par contre de vous, c’est votre manière d’absorber cette pression, le stress qui en découle, le cortisol qui vous inonde. Même si votre pression ne peut se réduire, vous pouvez y faire face de manière un peu plus zen.

    Voici nos 6 astuces :

    1. Faire une micro-pause toutes les 30 ou 60 minutes pour écouter son corps. Que me dit-il ? Ai-je soif ? Dois-je aller aux toilettes ? Est-ce que mon pied me gratte ? Mon ventre réclame-t-il une petite pomme ? En profiter pour regarder au loin si on passe la journée sur un écran.
    2. Respirer. Pourriez-vous nager sous l’eau pendant 4 minutes sans respirer ? Non. C’est pareil quand on travaille. Et pourtant, on oublie souvent de bien respirer. Un exercice simple est de fermer les yeux et d’inspirer pendant 10 secondes puis d’essayer d’expirer pendant 15/20 secondes. A répéter 3 ou 4 fois.
    3. Méditer (ou prier, pour d’autres). Le fait de s’arrêter, de s’immobiliser et de laisser reposer son cerveau enlève de la pression et permet de se sentir mieux.
    4. Dormir. On le sait tous, mais mettre son corps et son cerveau au repos est essentiel. Les managers qui se « vantent » de dormir 4-5h et d’être en forme ne pensent pas à moyen ou long terme. La vie professionnelle est un marathon, pas un sprint. Bien dormir la nuit, et même faire une petite sieste de 7-10 minutes en journée, est une bonne manière de se préparer pour franchir la ligne d’arrivée en pleine forme. A vous ces fameuses power naps !
    5. Faire du sport. « Mais ça n’a rien à voir avec mon boulot ? » Eh bien si. Car faire du sport vous dynamise et vous énergise. Il y a de grandes chances aussi que vous dormiez mieux après, et que vous ameniez toute cette énergie positive au boulot le lendemain. Mens sana in corpore sano.
    6. S’offrir du bien-être : que ce soit des massages, un soin, une visite chez le coiffeur, une balade en forêt ou à vélo, les thermes… Il existe plusieurs manières de faire partir le trop-plein qui est en nous, notamment grâce à la médecine orientale qui veille à la circulation des énergies. C’est le cas du shiatsu ou de l’acupuncture qui envisagent un peu le corps comme la terre qui garde en elle beaucoup d’énergies. Positives et négatives. L’idée est, comme pour un volcan avec la planète, de permettre à ce trop-plein de ressortir via des petites aiguilles ou des points de pression, afin de rééquilibrer le corps.

     

    Et bien sûr, lire les OpenSpace d’Edenred avec un bon thé ou un bon café 🙂

     

    Ne perdons pas de vue que prendre soin de soi-même en tant que manager, c’est aussi prendre soin de son équipe. Si un manager est stressé, ça va inévitablement se ressentir et insécuriser ses collaborateurs.

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