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Une journée qui a du chien

On voit régulièrement passer dans l’actualité des articles qui parlent de ce que les animaux apportent aux humains. Que ce soit en termes de bien-être, de lien, d’exemplarité de comportements… Depuis les années 2000, les animaux s’invitent de plus en plus sur le lieu de travail. Parfois pour une journée spéciale comme le « Take Your Dog to Work Day » (24 juin), parfois pour sensibiliser les collaborateurs à la cause animale en organisant des rencontres avec des associations comme la SPA.

Considérée avec un peu de dédain il y a 20 ans, la présence d’animaux en société est aujourd’hui vue comme une belle opportunité. Et pour cause, les bienfaits sont nombreux.

Et c’est ce que nous allons essayer de partager avec vous avec cette newsletter.

 

Claudia

Article thématique

  • Animaux au bureau : une idée pas bête

    Il n’est plus rare d’avoir parfois un collègue d’un jour qui s’appelle Jack ou Charlie. Et qui est plutôt poilu. En Belgique, les chiens sont les bienvenus dans 21 % des lieux de travail. Et ils ne sont pas les seuls à être mis à l’honneur par les entreprises.

    Les Belges ont une brique dans le ventre, des bières dans le frigo et… des animaux de compagnie à la maison. En Belgique, en effet, on recense 2,3 millions de chats et 1,6 million de chiens domestiques. D’autres chiffres confirment notre intérêt pour les animaux puisque 59% des Belges déclarent posséder un animal de compagnie (65% en Wallonie et à Bruxelles, pour 53% en Flandre). Le profil des propriétaires est intéressant puisque dans 70% des cas, ils sont âgés de moins de 55 ans et ils travaillent dans la majorité des cas. En Belgique, un ménage possède en moyenne 3,8 animaux de compagnie.

    Tous les animaux ne peuvent pas être possédés, évidemment. Pas question d’avoir, par exemple, un zèbre dans son jardin ou un singe dans sa chambre. Il s’agit en grande majorité de chiens, chats, chevaux, oiseaux, hamsters, poissons, poules, tortues, lapins, furets et chèvres… Mais aussi de kangourous ou encore de dromadaires. Oui, oui. Au total, il y a dans notre pays 63 espèces de mammifères qui peuvent être détenus légalement par un particulier.

    Et si, de temps en temps, on les invitait au bureau ?

     

    Bienfaits des animaux au bureau

    Vous avez déjà croisé une chèvre dans une réunion ? Chez Edenred, nous l’avons fait. Lors de réunions en distanciel, nous avons en effet « loué » une chèvre qui avait droit à sa propre caméra. L’idée était de donner une touche un peu plus fun à des réunions parfois un peu longues ou très focus.

    La présence d’animaux au bureau amène, en effet, un vrai plus pour l’entreprise dans certains domaines.

    Toutes les enquêtes le disent. Les employés se sentent plus heureux en présence d’un animal au travail. Le stress est réduit, la motivation augmente et l’ambiance est généralement meilleure. L’impact est positif et stimule même la productivité.  Ça peut également créer un meilleur contact entre collègues et avec les clients.

    Physiquement, le fait d’être en présence d’un animal amène notre corps à produire des substances neurochimiques telles que l'endorphine, la dopamine et l'ocytocine dans notre cerveau. Et cela nous rend heureux. 

     

    Les bons gestes pour que ça se passe bien

    La première chose qu’il faut faire pour que tout se passe bien est de respecter les souhaits de chacun. Certains collaborateurs n’aiment pas les animaux, c’est leur droit. D’autres ont des allergies. Il est donc essentiel que la présence d’animaux de compagnie en entreprise se fasse en prenant en compte ces deux données.

    Ensuite, tous les types d’animaux ne peuvent pas être amenés au travail. Si la présence d’un chien peut être joyeuse, celle d’un dromadaire risque de poser plus de problèmes. Par ailleurs, tous les lieux ne sont pas accessibles non plus aux animaux pour des raisons évidentes de sécurité ou d’hygiène (hôpitaux, maison de repos…).

    Il est important aussi de préparer la venue d’un animal de compagnie en adaptant, le cas échéant, le lieu de travail.

    On évitera d’avoir trop d’animaux ensemble dans la même pièce et, évidemment, de « mélanger » certains animaux qui ne s’entendent pas.

    Enfin, il ne faut pas négliger que la présence d’un animal peut être source de travail supplémentaire comme pour le nettoyage (on prévoit donc des moments pour que les animaux puissent faire leurs besoins).

     

    Petit tour du monde de ce qui existe

    Nous connaissons probablement tous le Workdog day (fin juin) qui invite les entreprises du monde entier à ouvrir leurs portes aux chiens l’espace d’une journée. De nombreuses sociétés jouent le jeu, y compris en Belgique.

    Aux Etats-Unis, depuis 1999, il y a aussi le "Take your dog to work" (amenez votre chien au travail) qui se fait un vendredi par mois.

    Il existe d’autres concepts originaux. Au Japon, pays où le chat a une place particulière dans le cœur des habitants, l’entreprise informatique Ferray a décidé de miser sur la "ronronthérapie". Depuis plusieurs années, plusieurs chats ont pris leurs marques au sein des bureaux et se baladent dans la société qui est devenue leur maison. Ferray propose par ailleurs une prime de 5.000 yens (environ 32 euros) à chaque employé qui adopte un chat abandonné.

    En Australie, c’est la société Uber qui mise sur les contacts humains-chats. Elle vient en effet de lancer un service dans 6 villes d’Australie : UberKittens, qui permet la livraison de chats pendant la pause-déjeuner, afin de profiter d’une session de câlinage de 15 minutes ! Ce service a été mis en place avec l’aide de refuges pour animaux, et une partie des bénéfices générés par ce service est reversé aux bénévoles partenaires.

     

    La législation en la matière

    Avant de se lancer dans des journées « animaux friendly », il est important de savoir ce que dit la loi dans notre pays. Tout d’abord, il n’y a aucune obligation pour les entreprises d’autoriser la présence des animaux. C’est un choix qui incombe à la direction, ce n’est pas un droit des travailleurs.

    Pas d’obligation donc, mais si l’aventure se tente, les conditions de bien-être animal doivent être respectées : espace aménagé, aération suffisante, mise à disposition de nourritures et d’eau… On notera d’ailleurs que GAIA, l’association de défense des animaux, a créé un modèle de règlement de travail afin de faciliter l’encadrement nécessaire d’un chien dans un environnement professionnel. Elle propose aux entreprises qui le souhaitent de le télécharger directement sur son site Internet.

    Concernant le bien-être animal, il est intéressant de souligner que la société Partena estime que la question de la (para)fiscalité peut se poser dans ce certains cas :« La nourriture, la présence éventuelle d’une gardienne pour les animaux, l’aménagement d’un espace spécifique… pourraient être considérés comme un avantage en nature… imposable et soumis aux cotisations sociales ». Bon à savoir donc.

     

    L’intelligence des animaux est surprenante : 4 anecdotes

    Les animaux sont bons pour notre bien-être et pour notre bonheur. Mais ils peuvent aussi être source d’étonnement. Notamment par rapport à leur intelligence. Voici 4 faits à partager avec ses collègues à la machine à café.

    1/ Savez-vous que le chien le plus intelligent au monde est… belge ? De nombreuses études classent en effet le berger malinois au sommet de l’intelligence canine. Chez les chats, il s’agit du Bengal.

    2/ Les corbeaux peuvent reconnaître les visages humains, et même s’en souvenir pendant plusieurs années. C’est ce qui ressort d’une étude récente de chercheurs de l’Université de Washington, à Seattle.

    3/ L’animal le plus intelligent au monde est l’orang-outan (à égalité avec le chimpanzé). Pour rappel, nous partageons 99,4% de notre ADN avec ces singes. L’orang-outan et le chimpanzé sont capables d’utiliser des outils et peuvent apprendre le langage des signes.

    4/ Les cochons sont plus malins que ce qu’on peut préjuger. Certains savent jouer à des jeux vidéo. C’est en tout cas ce qu’affirme une équipe de chercheurs américains qui a appris à quatre cochons à se servir d’un joystick avec leurs groins. L’étude publiée en 2021 explique que les animaux ont été capables d’associer le mouvement de leurs yeux avec un curseur sur l’écran à celui de la manette.

    Vous ne nous croyez pas ? Voici le lien de la vidéo 😉

Inspirations

  • Une idée en expansion

    On le sait, la crise du covid a fait exploser le nombre d’adoptions d’animaux de compagnie dans de très nombreux pays du monde. Etats-Unis, Japon, France, Angleterre… Et ici aussi.

    En 2021, la SPA (société protectrice des animaux) constatait une demande d’adoption en forte hausse et une diminution des abandons. Même si la crise actuelle semble pousser certains Belges à abandonner leurs animaux, le constat est là : de plus en plus de Belges ont un animal de compagnie. Il semble d’ailleurs que les entreprises l’aient compris puisqu’il ressort d’un récent sondage (juin 2023) d’Ivox pour Mars-Belgium que 20% d’entre elles se déclarent dog friendly. Le chiffre est en augmentation permanente puisque seules 11 % des entreprises acceptaient les chiens il y a un an et 6 % en 2019.

  • Un critère de choix de métier

    Certains veulent des chèques-repas, d’autres une voiture de société. Certains souhaitent des congés supplémentaires, pour d’autres, une société « animal friendly » est un critère important dans le choix d’un poste.

    Selon une étude Ivox parue en juin 2023, un tiers des employés estiment qu’un cadre de travail favorable influencerait leur choix d’un nouvel employeur. Les entreprises qui souhaitent attirer ou conserver de nouveaux talents ont donc un nouvel outil de négociation à leur disposition.

Le saviez-vous ?

  • 57

    57 % des Belges interrogés considèrent qu’une culture d’entreprise avec une politique favorable aux chiens est le signe d’une philosophie d’entreprise flexible et progressiste, axée sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et sur l’attention portée au bien-être sur le lieu de travail.

     

    Source : metrotime.be juin 2023